Abby Johnson, ancienne responsable d’une clinique d’avortements du Planning familial avant de devenir provie, et de se convertir, a essayé d’oublier ce qu’elle a vécu à la suite d’une injection contraceptive. Elle n’y a pas réussi.
Elle a donc décidé de parler et de raconter comment sa vie a basculé parce que, pour éviter de tomber enceinte, elle a un jour choisi la contraception de longue durée par injection.
Le Depo Provera, contraceptif longue durée
Avant de se marier, Abby et son fiancé avaient décidé d’attendre avant d’avoir un enfant. Après avoir essayé plusieurs contraceptifs hormonaux, elle a eu l’idée de recourir au Depo Provera, un contraceptif injectable de longue durée : il s’administre par le biais d’une piqûre tous les trois mois. La solution lui semblait facile et peu contraignante. La première injection eut lieu quelques mois avant son mariage.
Des effets secondaires : des maux de tête à la perte de la vue
Une semaine après la première injection, Abby a commencé à être victime d’insupportables maux de tête. A tel point qu’elle s’est résignée à aller voir son médecin. Celui-ci ne s’inquiète pas. Il la « rassure » : il y a beaucoup de gens qui souffrent de maux de tête après tout.
C’est sur les conseils de sa mère qu’Abby a fini par voir un ophtalmologiste, pensant qu’une régression de sa vue pouvait être la cause des maux de tête. Le diagnostic d’une situation d’urgence fut immédiat : il fallait aller au plus vite consulter un neurologue. Les douleurs n’étaient pas liées à une perte d’acuité visuelle : Abby risquait de devenir aveugle. Ses nerfs optiques ne pulsaient plus, ce pouvait être le symptôme d’une tumeur au cerveau.
Le refus de la vie peut changer la vie
Abby Johnson est allée voir un neurologue ; elle a subi deux ponctions lombaires et deux IRM. Il n’y avait pas de tumeur. En revanche, elle souffrait d’hypertension crânienne. Aujourd’hui elle en paie encore le prix : toute sa vie, elle sera sous médicaments pour éviter les maux de tête, voire la perte de la vue. Pourquoi ? Abby avait tôt fait le lien avec le Depo Provera. Ce n’est que plus tard que le neurologue devait lui confirmer que bien des femmes sous contraception hormonaux sont victimes de tels effets « secondaires ». Surtout, précisa-t-il, lorsque les contraceptifs contiennent des progestatifs.
Aujourd’hui, Abby Johnson est amère : elle a pris un médicament pour « soigner » ce qui n’était pas une maladie ; ceci a engendré une véritable maladie qu’elle doit désormais soigner avec d’autres médicaments.