Un mois après les attentats de Paris et la marche du 11 janvier, François Hollande et Manuel Valls voient leur cote de popularité chuter de nouveau, et brutalement, dans les sondages si on en croit le baromètre Ipsos-Le Point diffusé lundi, et effectué les 6 et 7 février auprès d’un échantillon de 963 personnes.
Le président de la République perd ainsi 8 points pour retrouver 30% de bonnes opinions, c’est-à-dire à peu près le niveau qu’il avait il y a deux ans. Quant à Manuel Valls, il baisse de 7 points, à 52% d’opinions favorables. Des reculs d’autant plus manifestes qu’ils sont relativement importants chez les sympathisants, ou supposés tels, de gauche.
La chute Hollande provoque de nouveau celle de Valls
Certes, ni François Hollande, ni Manuel Valls ne rechutent au niveau catastrophique atteint par les deux hommes à la fin de l’année dernière. Cependant, ils auraient tort de se fier, en la matière, en leur étoile.
Les sondages confirment le peu d’intérêt des Français pour l’esprit républicain
Car, si ainsi que l’observe Le Point, la conférence de presse du chef de l’Etat jeudi dernier « ne semble pas avoir été à la hauteur des attentes », et surtout des siennes, il faudrait avoir de la politique la vision des trois petits singes asiatiques de la sagesse pour ne pas percevoir que le malaise est bien plus profond.
En réalité, François Hollande a cru pouvoir jouer sur un hypothétique « esprit du 11 janvier » qui n’a existé que dans son espoir, et sous la plume de quelques plumitifs. Il était dangereux de parier sur une marche qui n’était pas plus « républicaine » que l’indignation qui a frappé les esprits au lendemain des attentats du début de l’année. Le président de la République a cru pouvoir sortir un coup de dés gagnants. Mais en réalité personne n’y croit.
Le mauvais verbiage de François Hollande fonctionnerait peut-être en période calme. A l’heure de la crise, tout le monde s’en gausse, voire s’en exaspère, à droite comme à gauche.