En février 2014, le laboratoire Kaspersky, développeur de logiciels de sécurité informatique basé à Moscou, découvrait la présence de groupes de programmes d’espionnage dans des ordinateurs de plusieurs pays.
Selon les révélations de la société russe, le pays le plus touché serait l’Iran, suivi d’une trentaine d’autres parmi lesquels la Russie, le Pakistan, l’Afghanistan, la Chine, le Mali, la Syrie, le Yémen et l’Algérie… et la France, même si l’espionnage y est moins intensif.
Des programmes d’espionnages dans les ordinateurs de plus de 30 pays
Le laboratoire ajoute que cet espionnage a pour cible des institutions militaires et gouvernementales, des sociétés de télécommunication, des banques, des entreprises du secteur de l’énergie, des chercheurs en nucléaire, des médias et des islamistes.
Kaspersky n’a pas fourni le nom du pays qui pourrait se cacher derrière cette campagne d’espionnage, précisant toutefois qu’elle était liée au virus Stuxnet, une cyberarme qui a été utilisée pour attaquer les installations nucléaires iraniennes, mais qu’elle le dépassait de loin en capacité d’espionnage et de nuisance.
Deux anciens agents du renseignement américain ont finalement livré une explication à l’agence de presse Reuters. Le premier a indiqué que les constatations de la société moscovite étaient exactes, le second a précisé que la NSA avait mis au point une technologie capable de cacher des logiciels espions dans n’importe quel disque dur.
La NSA peut implanter des logiciels espions dans les microprogrammes d’à peu près tous les disques durs dans le monde
La NSA aurait donc les moyens d’espionner à peu près tout ordinateur en activité dans le monde grâce à un logiciel espion dissimulé dans les microprogrammes les disques durs des sociétés Western Digital, Seagate, Toshiba ainsi que d’autres fabricants, et qui sont ensuite intégrés dans les ordinateurs destinés à la vente. Une technique développée par l’agence à l’origine du programme de surveillance Prism et qui donne à la NSA la facilité de pouvoir espionner sans avoir besoin de pirater des ordinateurs déjà infectés.
Une charge de plus contre la NSA, déjà pointée du doigt depuis les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage massif qu’elle a mis en place…