La dame en noir 2 tient de l’horreur la plus pure, et accomplit son cahier des charges en faisant peur. On déplorera seulement dans la salle un public parfois idiot, composé d’adolescents ou post adolescents masculins, qui se fait un devoir de rire de manière forcée aux passages les plus effrayants, ce qui casse quelque peu l’ambiance.
La dame en noir, réellement effrayante
Le personnage réellement effrayant de fantôme méchant impitoyable, la Dame en noir, est fidèlement repris – et réemployé – du premier épisode. Le contexte de la Deuxième Guerre mondiale et de l’évacuation de Londres bombardée d’enfants relogés, en compagnie de leurs institutrices, à la campagne, en l’occurrence une vaste demeure hantée, est intéressant, tout comme les portraits des personnages principaux, plus complexes que les caractères-prétextes habituels dans le genre. Ce qui dérange le spectateur chrétien de La dame en noir 2, au-delà de la confusion du titre entre puissance démoniaque et « ange de la mort » et ce encore davantage que dans le premier opus, tient à l’inefficacité manifeste dans l’action de la prière chrétienne face aux Forces du mal, point de vue auquel on ne saurait souscrire.