Divergente 2 : l’insurrection appartient à la catégorie des films d’anticipation pour adolescents, de qualité très variable. Le premier opus avait été une bonne surprise, très au-dessus de la moyenne. Il décrivait une intéressante forme d’utopie totalitaire, contestée par les divergents qui résistaient au système. Ce second opus, qui en constitue la suite directe, ne peut se comprendre qu’après avoir vu le premier film. Il se concentre sur l’action de la résistante Beatrice, dite Trish, et ses proches compagnons de lutte.
Divergente 2, l’insurrection : décevant
De façon générale, Divergente 2 : l’insurrection déçoit par rapport au premier film. L’amazone Trish (Shailene Woodley) perd beaucoup de sa séduction en massacrant ses longs cheveux pour adopter une allure androgyne de mauvais goût, peut-être imposée par notre époque de gender. Ce détail indispose tout au long du film. L’œuvre tombe surtout dans les lourds travers du genre, insistant sans finesse aucune sur les dilemmes moraux du personnage principal. Faut-il faire appel à des bandits, à organisation mafieuse efficace, hiérarchisée, pour renverser un ordre étatique injuste ? A cette question difficile est amenée une réponse finalement simple et directe, discutable. On songe à Pareto, au danger de toute révolution de remplacer une tyrannie par une autre, aussi mauvaise ou qui pourrait s’avérer pire. La fin très convenue, avec un message digne de l’ONU, tempérée seulement par une exécution sommaire, renforce le caractère au mieux mitigé de l’impression globale.
Divergente 2 : l’insurrection possède nonobstant des qualités certaines. Il poursuit quelque peu une description, dans de très beau décor, d’une Chicago aux ¾ ruinée et centre de l’utopie. L’action n’ennuie pas. Le rythme est plutôt bon. Il possède le potentiel d’un bon film ; aussi laisse-t-il le spectateur d’autant plus déçu. Il avait espéré une grande œuvre et non un film seulement acceptable, dans son genre particulier.