Professeur à Oxford et conseiller du département pour le développement international du gouvernement britannique, Sir Paul Collier vient d’affirmer que l’immigration depuis les pays pauvres apporte des « cultures dysfonctionnelles au sein des pays développés », menaçant la « cohésion sociale » de leurs pays d’accueil. Il recommande aux immigrés de maintenir des liens avec leurs propres pays afin de faciliter leur retour.
 
Il souhaite également que les contrôles de l’immigration se fassent plus stricts afin d’éviter l’augmentation de cette menace contre la cohésion sociale.
 
Sir Paul Collier s’exprimait sur la chaîne Al Jazeera, osant cette comparaison alors qu’un journaliste lui demandait si l’immigration est un bienfait. La nourriture est-elle un bienfait ? « Si l’on ne prend pas de nourriture, on est mort – mais on peut trop manger. »
 

Le conseiller du gouvernement Sir Paul Collier voit la cohésion sociale menacée

 
Ce professeur d’économie a expliqué qu’il n’est pas opposé par principe à toute immigration, mais il estime qu’un excès de « diversité » peut être nuisible à la société ». « Si l’on considère la relation entre la diversité et la performance économique ou le bien-être, on s’aperçoit que la courbe est bossue. Trop de diversité aboutit à une érosion de la coopération, qui va de pair avec une confiance fortement diminuée. »
 

L’immigration menace la société au Royaume-Uni

 
S’affirmant tenir une voie moyenne entre les « sans cœur et les sans tête », il soutient que la migration « a un impact relativement mineur dans les pays riches, qu’il faut gérer, en prenant en compte les intérêts relativement plus importants constitués par les sociétés d’où viennent ces personnes ». Les migrants n’ont pas le droit de vivre n’importe où dès l’instant qu’ils le désirent, affirme-t-il : « Je ne préconise pas le rapatriement forcé mais il existe clairement un besoin pour que certaines personnes aident à construire leur société » d’origine.
 
Sir Paul Collier a déjà défrayé la chronique en écrivant dans son livre Exodus : comment la migration a changé notre monde que les Britanniques « indigènes » sont désormais une « minorité » à Londres.
 

Anne Dolhein