Migrants : le syndicat de la police allemande met en garde contre les affrontements de masse

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Dans une interview à la presse, jeudi, le dirigeant du syndicat de la police allemande, Rainer Wendt, a mis en garde contre les violents affrontements de masse entre groupes de migrants qui se multiplient en Allemagne ces derniers jours. Impossible, selon lui, de déterminer une ethnie, ni même une religion – on peut au moins en retirer une. Le fait serait-il de civilisation ?! On importe des groupes, on importe leurs us et coutumes et leur violence latente – issus des traditions religieuses. Rainer Wendt en a également profité pour révéler que beaucoup d’informations étaient passées sous silence par les autorités, pour ne pas effrayer le public…
 

Pour le syndicat de la police allemande, on a « importé » la violence

 
Pour Rainer Wendt, c’est le plus grand défi à relever par la police depuis 1945 ! Mais ce qui était après-guerre fait davantage figure aujourd’hui, d’avant-guerre… Très sérieusement, il a mis en garde contre la généralisation des affrontements de masse organisés. Il y en a déjà eu. Ce ne sont pas de simples échauffourées, mais des « luttes de pouvoir entre différents groupes qui ont différentes origines ethniques et religieuses ».
 
Impossible, selon lui, de viser un groupe religieux ou ethnique particulier. Les rapports de violence et d’abus visant les femmes et les enfants proviennent de partout. « La séparation religieuse ne serait même pas efficace ». On pourrait lui objecter qu’en isolant les chrétiens – bien minoritaires – il y a aurait déjà quelques victimes de moins…
 
Plus inquiétant, pour lui, la crise n’est pas sous contrôle et les effets à long terme sont difficiles à prévoir. Une seule chose est certaine : si l’afflux de migrants n’est pas arrêté, les affrontements ne seront plus limités aux camps mais se répandront dans nos rues. Il a aussi évoqué le risque de réactions d’extrémistes de droite, mais en précisant qu’il n’y avait, de cela, aucune preuve réellement inquiétante… contrairement à tout ce que nous serine la grosse presse depuis deux semaines.
 

Incroyable, on ne saurait pas tout…

 
Parallèlement à ce qu’avait déclaré l’ancien chef de la sécurité intérieure de l’Autriche, il a averti que la présence potentielle de terroristes et d’islamistes n’était pas à proscrire : « les frontières ne sont plus contrôlables ». Le Washington Post rapportait, hier, les propos du directeur d’un camp de réfugiés en Allemagne, qui confirmait savoir abriter des islamistes radicaux…
 
Et puis, « le public ne sait pas tout ». Rainer Wendt a assuré publiquement que les rapports de police ne mentionnaient qu’une « fraction » de ce qui se passait réellement pour éviter d’effrayer les gens « inutilement »… Les raisons d’avoir peur sont filtrées.
 

Des affrontements de masse en augmentation en Allemagne

 
Pourtant la population allemande en sait de plus en plus. Depuis quelques jours, les affrontements éclatent ici et là – et ce n’est pas faute de bonne volonté. Dans la petite ville de Kassel-Calden, les habitants avaient déroulé le tapis rouge : des milliers de vêtements collectés, une ville de tentes construite près de l’aéroport…. Mais aujourd’hui, avec les 1.400 migrants sur place, il y a comme des doutes qui commencent à planer.
 
Dimanche, un Albanais de 19 ans a coupé la file de distribution des repas, provoquant la réprimande d’un Pakistanais quarantenaire. S’en est suivie une bagarre gigantesque avec sprays au poivre et barres métalliques… Plus de cinquante agents de police ont lutté pendant des heures pour rétablir l’ordre, sans compter les ambulances.
 
Un instructeur du club de parachutisme a confié au Washington Post : « Au début, je pensais que nous devions les aider, maintenant j’ai une opinion différente. (…) Je ne suis pas sûr que nous soyons en mesure de le faire ».
 

Des biens commerciaux de particuliers pour héberger les migrants

 
Mercredi et jeudi, des affrontements similaires ont éclaté dans deux autres centres de réfugiés dans le nord de la ville de Hambourg, en particulier entre Syriens et Afghans : pierres, barres de fer, planches de bois percées de clous. Et d’autres à Suhl, Leipzig et à Bonn… « C’est le chaos » a déclaré un ancien officier de l’armée allemande, à l’entrée du camp de réfugiés.
 
A chaque fois, la police locale affirme qu’il n’y a eu aucune augmentation notable de la criminalité globale. Elle n’en vient pas moins, dans certains endroits, à déconseiller aux parents de laisser leurs filles sortir le soir – les harcèlements sont monnaie courante, une femme non accompagnée étant « autorisée »… Les résidents, nerveux, disent qu’ils ont commencé à bloquer leurs portes la nuit.
 
Ils évoquent, comme la police allemande, les mauvaises conditions des camps, le surpeuplement, le manque de sécurité… Certes. Mais quid des us et coutumes de cette partie du monde et de sa religion majoritaire, de quelque branche qu’elle soit ? Nul n’en souffle mot.
 
Pire, comme de nombreuses villes allemandes sont à court de capacités en matière de logement, les législateurs locaux de Hambourg viennent d’adopter une loi qui prendra effet dès la semaine prochaine et leur permettra de saisir les biens commerciaux vacants et de les transformer en abris de réfugiés sans le consentement des propriétaires. Des mesures, bien sûr, temporaires…
 

Clémentine Jallais