Dans un récent ouvrage américain Mismatch: How Affirmative Action Hurts Students It’s Intended to Help, and Why Universities Won’t Admit It, les auteurs, qui appartiennent à la gauche américaine, reviennent sur le principe de l’affirmative action américain, l’équivalent de notre discrimination positive, et en constatent l’échec.
D’après l’étude, les étudiants noirs bénéficiaires s’en trouvent blessés. Les auteurs notent que le concept initial, visant à s’assurer qu’aucune discrimination n’ait lieu s’est rapidement transformé en « préférence raciale ».
Basés sur une forte documentation et de nombreux exemples, les auteurs concluent que cette discrimination engendre le doute, une mauvaise estime de soi et des échecs répétitifs pour les Noirs concernés.
Admis dans les universités sur quotas, donc en fonction de leur race et non de leurs compétences, ils finissent par échouer par manque de préparation, d’acquis ou de connaissances et se remettent en question. Sentiment inconnu chez les Noirs parvenus parmi à l’élite universitaire avant la discrimination positive.
Certaines universités sont accusées d’avoir perçu le phénomène mais d’avoir persévéré dans le système plutôt que d’accepter l’évidence.
Le même gâchis s’observe sur les étudiants blancs admis sur un autre critère que la compétence : « plus l’avantage donné est grand, plus la déception est immense » ·