Le Billet : Nouvelle-Calédonie : discrimination positive anti-française

Nouvelle-Calédonie Discrimination Positive Anti-française
 

Des troubles de haute intensité ont éclaté à Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie française, qui ont forcé le haut-commissaire de la République à décréter un couvre-feu reconductible et appeler les 270.000 habitants de l’archipel à rester chez eux. En clair, des indépendantistes alcoolisés ont attaqué les forces de l’ordre lors d’une manifestation anti-française contre la réforme constitutionnelle décidée solennellement par le dernier référendum, incendiant les voitures, usant d’armes à feu et faisant de nombreux blessés. 36 malfaiteurs ont été interpellés par les gendarmes. Les Kanaks indépendantistes s’accrochent par la violence au privilège électoral que leur assure la discrimination positive installée par Michel Rocard dans les années 1980 dans le dessein alors avoué de donner l’indépendance à la grande île.

 

Le désordre en Nouvelle-Calédonie permet à LFI d’exister

Au Palais-Bourbon, les députés examinent la loi prévue lors du référendum, et la France insoumise a présenté un grand nombre d’amendements pour faire obstruction, ce qui a permis les émeutes de Nouméa. Quel est l’objet de cette réforme, qui nécessite encore une fois la réunion du Congrès à Versailles pour la voter ? Simplement de permettre aux nationaux français de voter aux élections provinciales à condition de résider en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans. C’est ce que les indépendantistes refusent violemment sous prétexte que cela risquerait de « minimiser encore plus le peuple autochtone kanak ». La stratégie de la France insoumise est à cet égard intéressante, si l’on met de côté la volonté de faire parler de soi le plus possible par les attitudes et les paroles les plus choquantes possibles afin d’exister par tous les moyens en vue des Européennes du 9 juin d’où les mélenchonistes sont pour l’instant absents.

 

Créolisation, pouvoir kanak : la même discrimination antifrançaise

En Métropole, la France insoumise est à la proue de la politique de « créolisation » qui est plus ou moins celle de toute la gauche et toute la droite, qui refuse toute référence à l’ethnie et ne veut considérer en France que des nationaux ou des étrangers. Il est significatif que même Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête, se soit désolidarisée sous peine de poursuites d’un groupuscule, le parti de la France, qui l’associait à une campagne d’affiches sur le thème « Donnons un avenir aux enfants blancs ». Il n’y a pas dans ces Européennes de liste qui défende les « De souche », une ethnie, ou les droits des premiers occupants – et la France insoumise est en tête de cette célébration du grand mélange, de ce refus de toute discrimination, qu’elle nomme créolisation. C’est pourquoi, très logiquement, elle souhaite qu’à peine de nationalité française, tout immigré, d’où qu’il vienne, même s’il ne parle pas le français ni ne connaisse la France, puisse voter, à toutes les élections. Elle milite même pour que les étrangers hors Union européenne puissent voter à certaines élections locales.

 

Le fondement racial de la discrimination positive

En Nouvelle-Calédonie, la chose s’inverse. Toute la gauche, et la France Insoumise avec passion, sous son nom d’aujourd’hui ou hier sous l’appellation parti de gauche, a poussé le gouvernement à renouveler sans cesse les référendum afin qu’un jour la Nouvelle-Calédonie choisisse l’indépendance. Cela n’a pas marché, bien que la loi électorale, même pour le référendum, ait exclu fonctionnaires et militaires en poste, et toute personne résident depuis moins de dix ans – au mépris revendiqué du principe d’égalité. Cette « discrimination positive » avait une intention avouée, permettre aux Kanaks de décider seuls de l’indépendance de l’île, malgré une majorité contre, et donc un fondement ouvertement racial. Mais la « discrimination positive » fonctionne toujours sur fondement racial, comme aux Etats-Unis où elle a été inventée, et partout où elle est appliquée en France, soit pour le développement pour certaines zones, soit pour certains types d’enseignement : c’est toujours la préférence pour l’autre, le non-de-souche, la discrimination antifrançaise. Pour la créolisation à Paris, pour le pouvoir au premier occupant kanak à Nouméa : la cohérence de cette la contradiction tranquille, c’est la discrimination anti-française.

 

Pauline Mille