Le fondateur du groupe Virgin, Richard Branson, a récemment affirmé sur son site internet que l’ONU s’apprête à demander la dépénalisation des drogues à tous les gouvernements.  
 
Si Richard Branson est le premier et seul à en parler, c’est parce que l’information est, selon lui, sous embargo : il l’a diffusée de crainte que l’ONU ne fasse marche arrière sous la pression d’un Etat qu’il ne cite pas. Pour lui, en effet, une telle annonce serait une belle victoire…
 

Richard Branson publie un document sous embargo de l’ONU, craignant qu’elle ne fasse machine arrière

 
Le Britannique révèle donc que l’Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) appellerait à la dépénalisation de la possession et de l’utilisation de toutes les drogues pour la consommation personnelle, et espère qu’elle ne fera pas machine arrière. 
 
« Espérons que l’UNODC, une organisation mondiale, qui fait partie de l’Organisation des Nations Unies (ONU), supposée faire ce qui est bon pour les gens, ne fasse pas un remarquable volte-face au dernier moment et ne plie sous la pression en n’allant pas de l’avant. La guerre contre les drogues a déjà fait suffisamment de dégâts sur trop de personnes », a-t-il également écrit sur son site internet, apparemment peu soucieux des ravages des drogues elles-mêmes.
 

L’ONU partisane de la dépénalisation des drogues ?

 
Selon lui, l’ONU s’apprêtait à déclarer « sans équivoque que la pénalisation de la drogue est inutile et disproportionnée ».
 
Il publie d’ailleurs le supposé document de l’UNODC, dans lequel l’organisation explique sa volonté de promouvoir une approche centrée sur la santé et les droits de l’homme. Le document dénonce en effet les méfaits de la « répression » dont il pointe « les conséquences sur la santé et les décès, la discrimination, l’exclusion sociale et la violence, la détention et l’incarcération ». 
 
Ces nouvelles positions de l’UNODC auraient dû être annoncées lors de la conférence sur la réduction des méfaits de la drogue organisée en Malaisie ce dimanche 18 octobre… Ce qui n’a pas été fait. 
 

Béatrice Romée