Une étude révèle que la présence de nombreuses familles stables et fortes est liée à la croissance économique

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L’institut des études familiales de l’American Enterprise Institute vient de publier un rapport qui constate que la présence d’un grand nombre de familles dont les parents sont mariés « est fortement liée à une plus grande croissance économique, une plus faible pauvreté infantile, et de meilleurs revenus familiaux moyens » dans l’État concerné.
 
L’American Enterprise Institute est un groupe de réflexion basé à Washington, dont la mission est de défendre – entre autres – un gouvernement limité, l’entreprise privée, les libertés et la responsabilité individuelles. Son institut sur les études familiales a quant à lui pour objectif de « renforcer le mariage et la vie familiale, promouvoir le bien-être des enfants par la recherche et l’éducation publique ».
 

Une forte présence de familles, spécialement lorsque les parents sont mariés, est liée une forte croissance économique

 
Le rapport de l’Institut, Strong Families, Prosperous States, se fonde sur les données du Bureau du recensement, d’un sondage de l’institut Gallup sur les croyances religieuses et de la présidence américaine. Il conclut qu’un lien direct peut être établi entre le taux de mariages dans tel ou tel Etat et la prospérité économique que celui-ci affiche : un fort taux de familles, et tout spécialement de familles où les parents sont mariés, correspond à une forte croissance économique et à une forte mobilité économique.
 
L’étude révèle également que le lien qui existe entre le mariage et la croissance économique est plus fort encore pour les jeunes adultes âgés de 25 à 35 ans que pour leurs aînés : le mariage est tout particulièrement un facteur de réussite pour les jeunes hommes.
 

Un sénateur considère le déclin de la famille comme une « menace existentielle » pour le pays

 
Elle constate également que les crimes violents sont bien moins nombreux dans les Etats où le nombre de familles dont les parents sont mariés est élevé, quels que soient les facteurs sociodémographiques.
 
Le sénateur républicain Ben Sasse a commenté ce rapport, affirmant que le déclin de la famille américaine était une « véritable tragédie » : « Nous savons que les forces du marché et les familles sont les deux institutions les plus importantes de l’histoire humaine à avoir tiré les gens de la pauvreté », a-t-il commenté. En conséquence, le sénateur républicain a affirmé que le déclin de la famille traditionnelle était une « menace existentielle pour notre pays », en citant des statistiques obtenues par l’Université Johns Hopkins qui montrent que 64 % des femmes qui ont accouché en 2011 avaient eu au moins un enfant hors mariage.
 

Les familles stables et fortes sont en moyenne plus prospères

 
L’étude souligne que le mariage encourage les hommes à travailler plus et mieux, et à respecter davantage l’éthique dans le travail. Elle montre également que la présence des deux parents à la maison évite bien souvent des problèmes disciplinaires chez les enfants et leur promet une meilleure réussite.
 
Le professeur Jennifer Roeback Morse du Ruth Institute, n’est pas étonnée par ces résultats : « La famille est absolument indispensable au marché pour que celui-ci fonctionne… Les alternatives à la famille sont chères et inefficaces et ce sont les contribuables qui, en définitive, en paient le prix. »
 
Un rapport de la Heritage Foundation a déjà montré que les revenus moyens annuels d’un couple marié sont supérieurs de 12.500 dollars à ceux des concubins. Les premiers ont également 700 % de chances en plus d’avoir leur propre maison, des actions ainsi que des économies.
 
Les bienfaits de la famille ne sont donc plus à prouver. Et encore, ces études ne se concentrent que sur l’aspect matériel des choses…
 

Béatrice Romée