Alep, Palmyre, Ramadi : succès de l’Irak, de la Syrie et de la Russie contre l’Etat islamique

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Ancienne cité de Palmyre.

 
Les offensives de l’armée syrienne pour reconquérir les territoires occupés par l’Etat islamique dans le nord de la Syrie ont porté leur fruit à plusieurs endroits, notamment grâce à l’appui de l’aviation russe, mais aussi à l’engagement des combattants chiites du Hezbollah libanais. Sur le front irakien, les terroristes de l’Etat islamique ont également reculé face à l’armée gouvernementale et les milices armées alliées du régime. L’arc chiite est en ordre de bataille, réalisant en quelques semaines ce que la coalition américaine n’a pu approcher en deux ans.
 

L’armée syrienne aidée par la Russie reprend des positions à Alep

 
Selon un groupe d’observateurs de l’agence de presse syrienne SANA, l’armée syrienne soutenue par des frappes aériennes russes a pris le contrôle de la place forte de Khan Tuman et ses environs, dans la banlieue sud d’Alep, ce dimanche. Théâtre de violents affrontements entre les forces loyalistes de Bachar el-Assad flanquées de la milice libanaise shiite du Hezbollah et les rebelles islamistes de l’Etat islamique, la zone a été l’objet de 40 attaques de l’aviation russe, occasionnant de lourdes pertes dans les rangs du groupe terroriste Al-Nosra (lié à Al-Qaeda) qui voit également son armement atteint.
 
La Russie s’est impliquée dans le conflit syrien à la demande du président syrien Bachar el-Assad depuis le 30 septembre dernier. Forte de son aviation militaire, de ses navires de la flotte de la mer Caspienne et de sa base sous-marine de Rostov-sur-Don, les forces russes ont occasionné la perte de centaines de militants et de milliers de bâtiments de l’Etat islamique et d’Al-Nosra.
 

Les combattants de l’Etat islamique fuient leur place forte de Palmyre

 
C’est également une coalition syro-russe et des combattants du Hezbollah qui a mis en déroute l’Etat islamique dans l’ancienne cité de Palmyre à la suite d’une très violente et fulgurante attaque, occasionnant des dizaines de morts dans les rangs djihadistes. Occupée depuis le mois de mai dernier, l’ancienne cité a essuyé quantité de destructions de la part de l’Etat islamique qui s’en est aussi servi comme lieu d’exécution de masse. Une vaste campagne de libération de Palmyre est en outre en cours de préparation.
 

Succès de l’armée irakienne à Ramadi

 
Sur le front irakien, l’agence de presse Fars rapporte que 60 % de la ville de Ramadi ont été repris aux terroristes Takfiri, dans la province de Anbar, à l’Ouest du pays. L’armée gouvernementale avait déjà pu avancer vers la ville, le 17 novembre dernier, en traversant pour la première fois l’Euphrate depuis que Ramadi était aux mains des terroristes de l’Etat islamique, maintenant retranchés en centre-ville. Le ministre de la Défense irakien, Khaled al-Obeidi, annonce que les forces gouvernementales sont en passe de reprendre intégralement le contrôle de la ville après quatre jours d’affrontements et de frappes aériennes.
 
La vieille alliance syro-russe fonctionne toujours, ne craignant pas de s’appuyer sur le groupe islamiste des Hezbollah – téléguidé par l’Iran – que la Russie refuse de considérer comme une formation terroriste.
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle