Note souveraine : l’Allemagne conserve son AAA

Note souveraine Allemagne AAA
Meilleure note pour l’Allemagne,
confirmée par l’agence Standard & Poor’s et Fitch Ratings.

 
L’agence Standard & Poor’s a confirmé vendredi la note souveraine AAA de l’Allemagne, la plus haute de son échelle de notation, assortie d’une perspective stable. Fitch Ratings a fait de même, ce même 8 janvier. A l’heure où Berlin connaît quelque agitation, cela a sans doute un effet apaisant, même s’il est virtuel, sur les marchés.
 
« Nous pensons que l’économie hautement diversifiée et compétitive de l’Allemagne lui permettra d’absorber d’importants chocs économiques et financiers tout en maintenant un élan de croissance », écrit l’agence Standard & Poor’s dans son communiqué. Dans le sien, Fitch Ratings – qui a confirmé par ailleurs la meilleure note pour le Luxembourg – renchérit en évoquant elle aussi une économie diversifiée et à haute valeur ajoutée, ainsi que des institutions fortes.
 

Note souveraine inchangée pour l’Allemagne

 
« L’Allemagne a suffisamment de marge de manœuvre budgétaire pour gérer l’intensification récente de la crise des migrants sans conséquences négatives pour le rating », précise l’agence.
 
Cela ressemble un peu à un bol d’air pour Berlin… L’Allemagne souffre particulièrement, en effet, ces derniers jours, de la crise migratoire, tant sur le plan social que sur le plan politique, notamment depuis les affaires d’agressions (entre autres sexuelles) du premier janvier.
 
Que, pour l’heure, cela n’affecte pas sa situation économique – au moins officiellement et publiquement – est aussi une bonne chose du point de vue européen. Si le meilleur élève de la classe perdait la meilleure note, on imagine sans peine l’impact psychologique que cela aurait tant à Bruxelles que dans l’ensemble de la zone euro. Surtout à l’heure d’une possible tempête anglaise…
 

Berlin conserve son AAA, mais…

 
Malgré tout, la situation n’est pas totalement au beau fixe. Standard & Poor’s précise en effet avoir abaissé ses prévisions de croissance à 1,5 % contre 2 % en juillet dernier. Et s’inquiète du risque que « la demande pour les exportations allemandes ne continue de se détériorer », compte tenu du ralentissement des économies émergentes.
 
Si l’agence ne l’évoque pas, il y a tout de même fort à parier que, à terme, et à moins donc que les autorités allemandes ne réagissent désormais très vite, cette faiblesse perceptible ne soit aggravée par la situation intérieure.
 
Sans oublier la faiblesse prolongée de l’euro…
 

François le Luc