C’est donc possible ! Et c’est une première dans l’actuelle crise des « migrants » : une bonne centaine de « demandeurs d’asile » ont accepté de mettre fin à leur séjour en Belgique en acceptant de repartir volontairement pour l’Irak sur un charter affrété par les pouvoirs publics. Il s’agit pour la plupart d’hommes célibataires dans la force de l’âge, venus dans l’El Dorado européen pour y trouver une nouvelle vie…
On peut du moins déduire cela de leur attitude. Loin de se plaindre de devoir retourner en Irak, ces « demandeurs d’asile » qui n’en sont plus étaient « très demandeurs » pour bénéficier du voyage retour, selon le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et aux migrations, Theo Francken. Demandeurs d’asile ? Si cela avait été vrai, s’ils avaient réellement fui des dangers mortels, on peut supposer qu’ils eussent été moins enthousiastes.
Les demandeurs d’asile étaient très demandeurs d’un retour volontaire en Irak
« Ils ont été terriblement déçus au “pays du lait et du miel” que serait l’Europe. Devoir dormir quelque part sur un lit de camp dans une caserne, ce n’est pas ce à quoi ils s’attendaient et ce n’est pas ce que leur avaient promis les trafiquants d’hommes », a souligné Theo Francken, qui tweetait lundi matin à 4 h 45 : « Première européenne, vol charter plein de retournants volontaires. Destination : Bagdad. »
Charter depuis la Belgique et promesses d’aide sur place
Les « demandeurs d’asile » sont repartis avec l’assurance d’une assistance de la part du Fedasil, l’organisme belge responsable de l’accueil des migrants. Une fois de retour en Irak, ils seront aidés dans leur recherche d’emploi. « Il y a des programmes de soutien ; y compris pour les études et pour les frais médicaux. Leur retour doit être durable », a fait savoir Fedasil.
Sous ce rapport, le passage par la case « Belgique » peut apparaître comme une étape intéressante dans la vie d’un jeune Irakien…