La Finlande parle de « guerre hybride » alors que les migrants affluent depuis la frontière russe

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La Finlande vient d’affirmer que l’augmentation récente du nombre de demandeurs d’asile arrivant à sa frontière orientale sans visa valide résulte d’une opération d’influence hybride orchestrée par la Russie, une affirmation reprise par d’autres pays voisins mais démentie par le Kremlin. Vendredi, ce pays nordique a fermé pour la deuxième fois l’ensemble de ses 1.300 kilomètres de frontière avec la Russie, cette fois pour un mois, afin de faire cesser l’afflux de demandeurs d’asile, deux jours seulement après avoir assoupli sa fermeture initiale de deux semaines. Plus de 200 demandeurs d’asile sont entrés en Finlande depuis la Russie la réouverture de deux postes-frontières jeudi dernier, selon les gardes-frontières sur place. Depuis début novembre, quelque 900 demandeurs d’asile originaires de pays tels que le Kenya, le Maroc, le Pakistan, la Somalie, la Syrie et le Yémen sont entrés en Finlande depuis la Russie, contre moins d’un par jour auparavant, affirment-ils. Un groupe de demandeurs d’asile s’est même vu remettre des vélos depuis le coffre d’une voiture juste devant un poste de contrôle des gardes-frontières russes, assurait vendredi la chaîne publique finlandaise YLE : il est illégal de franchir la frontière à pied. Selon Helsinki, la Russie dirige des réfugiés vers la frontière en représailles après la décision de la Finlande d’accroître sa coopération avec les Etats-Unis en matière de défense avec les Etats-Unis, et de rejoindre l’OTAN. Le président polonais Andrzej Duda a déclaré de son côté que son pays était confronté à un « phénomène similaire » depuis 2021.