Un rapport de l’ONU publié mardi affirme que la proportion des jeunes de 15 ans qui fument du cannabis est la plus importante en France et au Canada, plus grande encore que dans les pays où l’usage de la drogue dite « douce » est autorisé comme l’Espagne ou les Pays-Bas. En France, elle est de 15 %, un peu moins au Canada ; suivent l’Italie, la Suisse et la Bulgarie, la Wallonie, la Pologne et la Slovénie.
Les facteurs qui encouragent ces mineurs à fumer de la marijanua sont la présence de frères et sœurs aînés ou d’amis qui en consomment déjà ou bien le style éducatif des parents. Celui-ci est lié à la « fumette » qu’il soit excessivement laxiste ou très coercitif.
Le Canada et la France enregistrent un usage record du cannabis
La France détient le triste record de la montée dans le tableau, passant de la 4e à la 1e place devant le Canada qui y était abonné.
Les statistiques reposent sur les déclarations des jeunes qui doivent dire s’ils ont ou non consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours.
Le même rapport évalue à 14,6 millions le nombre de « jeunes adultes » qui ont consommé la drogue en 2014 ; il précise que « des preuves scientifiques attestent que le cannabis est une substance dangereuse et nocive, spécialement pour les enfants et les jeunes qui en consomment régulièrement ».
On apprend dans le même temps, par le Marijuana Business Daily (MBD, une revue en ligne sur l’économie du cannabis – oui, cela existe !) que l’industrie du cannabis aux Etats-Unis apportera quelque 44 milliards de dollars par an à l’économie américaine d’ici à 2020 si le niveau actuel des échanges et la tendance à la légalisation persistent. Le chiffre d’affaires pour 2016 est estimé de 14 à 17 milliards.
L’industrie du cannabis en plein essor
Cette progression se fera à mesure que le trafic de cannabis sera moins stigmatisé pour devenir une « industrie respectable et ouverte » : « Nous sommes en présence de l’émergence d’une industrie qui s’apprête à devenir une force économique massive », assure Chris Walsh, du MBD. Elle sera bénéfique pour les revenus, l’emploi, les ventes de licences, les revenus fiscaux, le tourisme et le niveau des prix de l’immobilier, dit-il, à la fois à travers l’usage médical de la drogue que pour son utilisation récréative.
C’est bien la légalisation qui est saluée comme force motrice de ce nouveau boom économique attendu, ce qui démontre à quel point la loi peut façonner la pratique.
Mais c’est une législation qu’on peut bien qualifier de criminelle. Aux nombreuses études exposant les risques liés à la consommation de marijuana, s’ajoute désormais une étude publiée par le Journal of the American Medical Association (JAMA) qui démontre le lien entre l’utilisation précoce de la drogue et le déclin accéléré de la mémoire verbale à l’âge mûr.
Les jeunes utilisateurs de cannabis sujets à des problèmes cognitifs à l’âge mûr
Mémoire, apprentissage verbal, attention sont de moins bonne qualité chez les utilisateurs passés que chez les sujets qui n’ont jamais fumé de cannabis, l’importance de la différence étant directement lié à la durée et à la fréquence de l’usage qui elle-même provoque l’addiction : c’est la dose cumulée de tetrahydrocannabinol qui apparaît comme responsable.
Les chercheurs de l’université de Queensland et de Kings College de Londres parlement même d’« entrave au fonctionnement cognitif ». Les zones du cerveau associées à la mémoire et à l’attention se montrent directement affectées chez les utilisateurs importants, et on observe des « changements structurels dans l’hippocampe, le cortex préfrontal et le cervelet ».
Parmi les graves problèmes constatés chez les jeunes utilisateurs, il y a l’abandon scolaire, les symptômes psychotiques, la schizophrénie, le désordre bipolaire, l’usage d’autres drogues, la dépression et l’anxiété.
C’est dire à quel point la prévalence de la consommation de cannabis chez les jeunes Français devraient être un souci de santé publique numéro un…