Une étude américaine récente des Centres pour la Prévention et le contrôle des maladies fait des révélations troublantes au regard des 24 % d’augmentation du nombre de suicides aux USA entre 1999 et 2014, et particulièrement du triplement du taux de suicide chez les jeunes filles âgées de dix à quatorze ans. Les CDC ne détiennent malheureusement pas les informations sur le pourcentage d’entre elles qui étaient des enfants du divorce, étaient nées de femmes célibataires ou avaient grandi sans père : ces chiffres sont politiquement incorrects dans une culture qui considère que toutes les formes de structure familiale se valent.
Suicide et troubles psychiatriques chez les jeunes aux USA
Des recherches fiables ont pourtant fait la preuve que le divorce sans conséquences négatives pour l’enfant était un mythe. En fait, l’épidémie de divorce a beaucoup contribué à la diffusion et l’aggravation des troubles psychopathologiques chez jeunes américains. Un exemple en est la première étude psychopathologique d’envergure sur des adolescents américains publiée en 2010 (Marikangas et al.) : 49 % des 10.000 adolescents étudiés présentaient un trouble psychiatrique et 40 % en présentaient deux.
Les adultes sont aussi concernés par les risques de suicide induits par les divorces
Une enquête du sociologue Paul Amato (Pennsylvanie, 2005) sur les dégâts à long terme du divorce a démontré que si les USA avaient la même stabilité familiale que dans les années 60, la nation compterait 70.000 tentatives de suicide de jeunes en moins chaque année, qu’il y aurait 600.000 enfants en moins sous thérapie et 500.000 actes de délinquance juvénile en moins par an.
Mais les adultes aussi sont concernés. Une étude menée en 2011 sur 6.647 adultes a montré que 695 participants avaient subi un divorce parental avant d’avoir 18 ans et que les hommes issus d’un tel contexte présentaient un risque suicidaire trois fois plus élevé que les autres (Fuller-Thomson, E. et Dalton, AD, 2011). Chez les femmes, la différence était de 83 %.
Un million de jeunes américains souffrent chaque année du divorce de leurs parents. Bien des jeunes filles ne croient plus dans leur rêve d’avoir un mari aimant et fiable, et une maison avec des enfants. Elles peuvent alors être amenées à se demander pourquoi vivre alors qu’il n’y a rien à rêver, à idéaliser ou à attendre de la vie.
Revenir aux valeurs du christianisme pour combattre le fléau du divorce
Le Dr Rick Fitzgibbons, qui a quarante ans d’expérience dans les questions conjugales, recommande vivement de redécouvrir l’exhortation apostolique « Rôle de la famille chrétienne dans le monde moderne », écrit par St Jean-Paul II après le synode sur la famille en 1980. Le médecin déplore que beaucoup de ceux qui divorcent n’ont pas résolu leurs propres problèmes et leur tristesse intérieurs dus à leur histoire familiale personnelle avant de se marier. Grandir par les vertus de la grâce reçue à travers la vie sacramentelle peut réellement mener à une redécouverte de la confiance et de l’amour de son conjoint.