Mais elles varient fortement d’une commune à l’autre. Les demandeurs d’asile sont obligés d’accepter leur placement dans telle ou telle ville, avec des conséquences importantes pour leur portefeuille. Ils se voient attribuer en effet une somme par la municipalité pour meubler leur nouveau domicile. Cette aide peut être donnée sous forme d’un prêt de 3.500 € ou alors, dans le meilleur des cas, d’une allocation définitive pouvant atteindre 12.500 €.
Ces libéralités ont le tort d’être inégalitaires, selon une association d’aides aux réfugiées néerlandaise, VluchtelingenWerk Nederland, à quoi s’ajoute l’impossibilité pour les réfugiés de choisir leur lieu de résidence. De cela va pourtant dépendre la possibilité pour eux de se lancer dans une frénésie de dépenses ou d’aller plus modestement se fournir dans un troc local.
Dans le Brabant septentrional, la petite ville d’Oisterwijk offre ainsi 10.000 € aux familles avec deux enfants, et même 12.500 € pour quatre enfants pour l’aménagement intérieur de la maison mise à leur disposition. Dans la ville voisine de Veghel, on pratique le simple prêt de 3.500 € pour acheter ustensiles de cuisine, meubles et autres moquettes.
Le nombre de demandeurs d’asile accueilli par chaque municipalité est fixé par le gouvernement ; l’ordre étant donné, les villes ont trois mois pour proposer une maison ou un appartement nu qu’il revient au demandeurs d’asile d’aménager.