On sait aujourd’hui que Micah Xavier Johnson, le tueur de Dallas qui a abattu quatre agents de police et un homme du DART (police d’intervention rapide) de Dallas et blessé sept autres policiers et deux civils avant d’être tué à son tour, était membre d’un groupe radical anti-policier : le Huey P. Newton Gun Club (d’après le nom de l’ancien co-fondateur du mouvement originel Black Panther).
Au cours des négociations entre la police et le sniper, Micah Xavier Johnson, celui-ci indiqua, peu avant de mourir supprimé par une bombe-robot, qu’il était mécontent du mouvement Black Lives Matter (la vie des Noirs compte), des récents meurtres de Noirs et qu’il en voulait aux Blancs, en particulier aux policiers blancs.
Le Huey P. Newton Gun Club, un groupe radical anti-policiers blancs
Selon le Los Angeles Times, Johnson, qui était dans l’armée de réserve de 2009 à 2015, avait été décoré à plusieurs reprises pour ses temps de service en Afghanistan. Au cours de la conférence de presse qui a suivi le massacre, le chef de la police de Dallas David Brown a déclaré que Johnson aurait dit « ne pas être affilié à un groupe et avoir agi seul ».
On sait aujourd’hui qu’il faisait en réalité partie du Huey P. Newton Gun Club qui se décrit comme un « Front Uni Armé ». Les membres du club portent des armes en évidence lorsqu’ils défilent dans la rue en chantant « Oink, oink, bang, bang » faisant référence aux « pigs » (surnom des agents de police). Johnson avait auparavant fait partie des New Black Panthers pendant six mois, avant de devoir les quitter pour insubordination. Une organisation que le tueur ne trouvait de toute manière par suffisamment radicale à son goût.
Black Lives Matter et New Black Panthers pas assez radicaux pour le tueur de Dallas
Quant au mouvement Black Lives Matter (BLM), le tueur de Dallas le jugeait bien trop modéré. BLM prône un contrôle des armes là où le Huey P. Newton Gun Club défend farouchement le droit d’en porter, faisant référence à la Constitution américaine, et exposant sur sa page Facebook le droit pour les Noirs de s’armer pour leur auto-défense.
Le Huey P. Newton Gun Club recommande à ses membres la lecture des écrits de Huey P. Newton, qui s’inspirait de Mao et avait étudié les méthodes révolutionnaires de Che Guevara et de Mao. A son époque, à la fin des années 1960, Newton avait été invité par les dirigeants chinois et pensait (comme les « intellectuels de gauche » en Europe) que la Chine était un territoire « libre ». Il est vrai que les dirigeants communistes chinois, comme ceux de l’ex-URSS, s’efforçaient de donner le change à leurs invités.
Micah Xavier Johnson, membre d’une organisation communiste
Le groupe radical dont faisait partie Micah Johnson se définit véritablement par ce cadre communiste, que l’on retrouve également chez Black Lives Matter et au Revolutionary Communist Party qui multiplie également les manifestations aux Etats-Unis. C’est le communisme qui invente la « lutte des races », stade actuel d’une offensive décrite par Mao : « La première étape couvre la période de l’offensive stratégique de l’ennemi et de notre défense stratégique. La deuxième étape sera celle de la consolidation stratégique de l’ennemi et de notre préparation en vue de la contre-offensive. La troisième étape est celle de notre contre-offensive stratégique et de la retraite stratégique de l’ennemi. » Pour Christian Gomez du New American, c’est cela qui se joue aujourd’hui aux Etats-Unis.
Qu’un mouvement radical comme le Huey P. Newton Gun Club soit une utilisé pour entretenir cette « lutte des races » serait dès lors parfaitement logique.