La Chine se positionne pour prendre la tête du G20 et du Nouvel Ordre Mondial

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En accueillant pour la première fois le sommet du G20 le mois prochain, la Chine ne cache pas sa volonté de prendre la tête du groupement des grandes puissances économiques et se positionne d’ores et déjà pour jouer un rôle moteur dans ce qu’il est convenu d’appeler le Nouvel Ordre Mondial. Le gouvernement chinois – qui se confond avec la direction du Parti communiste comme de bien entendu – se vante d’avoir pris un « rôle de leader » au sein de la « gouvernance économique globale » au service de la construction de « l’ordre international ».
 
La prochaine tenue du G20 à Hangzhou dans la province du Zhejiang a conduit les responsables du PC chinois et des multiples organes de propagande du régime à célébrer le rôle de la Chine dans cet événement qu’il présente comme devant « conduire l’économie mondiale vers l’avenir » par la mise en place de nouvelles politiques déterminées avec l’ensemble des partenaires au service d’une « économie globale verte ». Les objectifs du développement des Nations unies font partie de cet ensemble. La Chine ne s’est-elle pas vantée récemment d’avoir joué un rôle clef dans la définition du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qu’on appelle aussi l’Agenda 2030 ?
 

Le G20 se réunit en Chine en septembre

 
On nous parle de « politique d’État coordonnée » afin de créer un monde plus « interconnecté » et plus « inclusif ». Cette interdépendance sans discrimination est au cœur de la politique onusienne ; il est important d’en noter la dimension totalitaire.
 
L’idée d’une économie « inclusive » et d’un capitalisme du même métal n’est pas neuve. Alex Newman du New American rappelle la tenue, il y a deux ans, d’un sommet sponsorisé par les Rothschild à Londres, en présence de Christine Lagarde du FMI et de nombreux responsables de banques centrales vantant le développement durable. A cette occasion, on dénonça les méfaits du marché libre pour promouvoir la redistribution des richesses par l’intervention étatique. Le fait que la réunion rassembla des grands responsables économiques représentant un tiers de la richesse à investir du monde entier montrent à quel point l’idée du gouvernement mondialisé obtient aujourd’hui l’assentiment de ceux qui ont le pouvoir, exercé notamment au moyen des banques centrales dont il ne faut pas oublier qu’elles peuvent être privées, telle la Federal Reserve des Etats-Unis.
 
C’est à cette occasion que Christine Lagarde a affirmé que le capitalisme « porte en germe sa propre destruction » – la phrase est de Karl Marx – et que « l’inégalité est à la racine du mal social »… comme le dit, hélas, le pape François. Et de plaider non pour l’égalité des chances mais pour l’égalité sociale.
 

La Chine au cœur du Nouvel Ordre Mondial

 
Le discours chinois à l’orée du G20 est sensiblement le même, ce qui ne manque d’ailleurs pas de sel venant d’un pays qui s’est enrichi par l’exploitation éhontée du travail d’une nombreuse population maintenue en quasi esclavage. Cette Chine communiste a bénéficié depuis des décennies de la complicité de l’Occident et du monde développé, s’inscrivant dans une logique mondialiste où elle est pleinement reconnue. Une logique où Pékin pourrait prendre le pas sur les États-Unis pour diriger le prétendu « ordre » mondial. C’est un régime qui a tué comme aucun autre au monde, et qui continue de contrôler sa population jusque par les avortements forcés, qui se voit reconnaître un rôle de premier plan, au motif que ses « réformes » depuis le début des années 1980 lui valent bien une place de choix dans le concert des nations.
 
Des réformes économiques, il y en a certainement eu, mais la politique brutale, dirigiste et totalitaire du parti communiste chinois, avec notamment la persécution des chrétiens, reste à l’ordre du jour. Dans le cadre du G20, la tyrannie communiste voisine avec celle des pays islamiques comme l’Arabie saoudite pour jouer dans la même cour que les pays occidentaux. L’éditorialiste de china.org.cn, Wang Xiaohui, estime que la Chine doit cette propulsion sur le devant de la scène à sa belle contribution à l’économie mondiale et à « une stratégie qui soutient fortement la gouvernance globale » au sein de laquelle son « développement économique et sa force nationale croissante la conduit de plus en plus rapidement vers le centre du théâtre mondial ». Wang présente son pays comme le « paradis sur terre » ; il précise que le gouvernement chinois espère des « résultats abondants et significatifs » de la réunion de septembre.
 

Objectifs de l’ONU, gouvernance globale : le G20 sert le dispositif, Chine en tête

 
La Chine devrait recueillir le soutien des pays en voie de développement dont elle se veut la championne dans ce nouvel ordre « multipolaire » où les pays occidentaux verront leur influence de plus en plus réduite. En réalité, ce sont les institutions mondialistes qui en profiteront : la Chine elle-même n’a pas caché sa volonté de voir l’ONU devenir un « emblème de la souveraineté globale ».
 
Aussi la réunion du G20 devrait-elle promouvoir un nouveau régime monétaire mondial : sous prétexte de créer un « système monétaire et financier international plus stable », elle visera à « améliorer le régime international des taxes » au moyen d’une « coopération approfondie » et de la mise en place d’un « mécanisme à échelle globale », comme l’annoncent ses documents préparatoires. L’idée d’une taxe globale reste décidément à l’ordre du jour.
 
Au profit de qui ?
 

Anne Dolhein