C’est un matraquage continu. On ne peut plus ouvrir de manuel scolaire ou de magazine consacré de près ou de loin à la nature sans être confronté à l’alignement désespérant de faits censés rendre compte de la destruction accélérée de la « Planète » par l’homme. Dans sa dernière livraison, Paris-Match, magazine populaire s’il en est, interpelle le lecteur avec ces paroles effrayantes : « Les humains ont détruit un dixième de la nature en 25 ans. » il n’est pas besoin d’être fort en mathématiques pour appliquer une simple règle de trois : à ce rythme, il suffira d’un peu plus de 100 ans pour en avoir détruit la moitié.
Que reste-t-il une fois la nature détruite ? De la sur-nature ? De la sous-nature ? Rien ? Y a-t-il a des choses plus naturelles que d’autres ? Le désert est-il moins naturel que la forêt, faute d’être aussi fertile ? On se perd en conjectures.
Quoi qu’il en soit, avec cette image mentale d’une planète dévastée, surgit celle du bouc émissaire des temps modernes, l’homme, nuisible par sa seule existence. Plus il a envie de vivre, en s’alimentant, en se chauffant, en exerçant son activité, plus il est un prédateur.
Les êtres humains sont de trop sur la planète…
Paris-Match précise (ils savent calculer, eux aussi) : « En seulement deux décennies, les zones naturelles ont reculé de 3,3 millions de kilomètres carrés, soit deux fois la taille de l’Alaska. La cause ? L’Homme ! L’exploitation minière, agricole, forestière et la recherche de pétrole et de gaz ont mené à cette disparition. En persistant dans ce sens, il ne pourrait ne plus rien rester de naturel dans 100 ans. »
En y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit de dénoncer la perte des « zones sauvages ». Aux termes d’une étude parue dans la revueCurrent Biology, seuls 23 % de la Terre – on suppose qu’il faut exclure les océans et les mers – sont encore des zones naturelles. Et leur déclin progressif « est un problème d’importance mondiale avec des conséquences en grande partie irréversibles pour les humains et la nature », affirment ses auteurs. L’Amazonie et l’Afrique centrale sont les plus gravement touchées, avec les progrès de la déforestation insuffisamment traquée par les gouvernements, expliquent-ils. L’auteur principal de l’article, le Dr James Watson de l’université du Queensland, en vient à réclamer une politique de protection semblable à celle mise en place pour conserver certaines races animales. Encore un domaine où le pouvoir mondial cherche à s’exercer !
Réchauffement et pollution menacent alors que l’homme détruit la nature
Peut-il y avoir une exploitation abusive de la nature ? L’étude citée par le magazine le pense, citant l’exploitation minière, exploitation agricole et forestière et la recherche de pétrole et de gaz. Toutes choses plus ou moins nécessaires au bien-être matériel de l’homme. On peut répondre : l’exploitation vertueuse de la création suppose la mise en œuvre des vertus cardinales, celle où l’on peut pécher par excès comme par défaut. Mais la Création a été confiée à l’homme pour qu’il puisse subvenir à ses besoins, et non l’inverse.
Le discours de laDeep Ecology auquel renvoie l’esprit de cet article grand public refuse cela. Il affirme que subvenir raisonnablement aux besoins de l’homme fait déjà peser une contrainte trop lourde sur la planète et suggère que les hommes y sont de trop…
Paradoxalement, c’est dans une certaine presse dite « de droite » que l’on retrouve ce parti pris s’exprimer de manière plus explicite. Et comme c’est sur un site qui affirme faire de la « réinformation européenne », Eurolibertés, il n’est pas inutile de préciser que votre site d’information, reinformation.tv, n’a rien à voir avec lui. On lisait ainsi en avril dernier sur Eurolibertés un extrait de la préface donnée par Brigitte Bardot pour un livre publié par l’Æncre dont le titre dit tout :Réchauffement climatique : ces milliards d’hommes en trop.
Brigitte Bardot en guerre contre la « surpopulation »
Voici ce qu’écrivait Brigitte Bardot : « Le nombre d’humains ne cesse d’augmenter et cette surpopulation devient dangereuse pour notre planète. Elle est à l’origine de la plupart des problèmes de climat, de pollution de l’air, des mers, des rivières et des sols, et des épidémies aussi. L’équilibre écologique est déjà rompu entre les humains, les animaux et la nature (…) L’agriculture intensive ne suffira plus pour nourrir les milliards d’êtres humains qui peuplent notre planète et dont le nombre ne cesse de croître chaque année. »
Mais alors, que faire ? Mettre en place une politique d’élimination des êtres humains ? C’est déjà fait, avec la légalisation de l’avortement dans d’importantes parties du monde. Éviter des naissances ? Loin d’être un tabou comme le prétendent les auteurs de ce livre, la « surpopulation » est au cœur des politiques des organismes internationaux depuis les années 1970, eux qui œuvrent ouvertement à la réduction des naissances et à la diffusion de la contraception, de préférence de longue durée. Au point que grand nombre de pays avancent vers le suicide démographique. L’euthanasie ? Elle est déjà répandue dans nombre d’hôpitaux et de pays.
Il ne reste décidément plus que l’extermination à grande échelle de ceux qui sont déjà là.