Nous sommes en octobre 2016. La date fatidique est passée : la date où, selon des experts du climat très en vue, la glace maritime arctique devait avoir entièrement fondu en raison du « réchauffement climatique ». Dans les faits, il n’en est rien. Leurs prédictions sont à ce point erronées que l’on constate aujourd’hui une augmentation de l’emprise des classes maritimes arctiques, comme viennent de le prouver les dernières images satellites. Il y a aujourd’hui davantage et même bien davantage de glace dans l’océan Arctique qu’en 2012.
Les dits experts n’en ont pourtant pas démordu. Largement cités par les médias, ils ont continué de faire des annonces catastrophistes soutenues par leur réputation de spécialistes : ainsi le professeur Peter Wadhams, de la prestigieuse université de Cambridge, a publié il y a peu un livre consacré à la perte de glace maritime arctique, Un adieu à la glace, où il réitérait sa prévision selon laquelle l’Arctique n’aurait plus de glace au milieu de cette décennie. Cet été encore, il annonçait un septembre sans glace.
La glace maritime arctique est toujours là en septembre 2016
Comment croire que les climatologues sont capables de faire des prédictions à long terme alors que leurs prévisions d’un mois sur l’autre sont à ce point erronées ? Les chiffres présentant le minimum annuel constaté le 10 septembre, atteignent 4,14 millions de km2, soit 21 % de plus que le plus bas constaté en 2012. Globalement sur le mois de septembre, les chiffres publiés par le National Snow and Ice Data Centre font état d’une l’emprise de la glace de 31 % supérieure à celle de septembre 2012.
En comparaison avec l’emprise constatée en 1981, les images satellites montrent certes une tendance à la baisse sur ces 35 dernières années. Cela n’a pas empêché nombre de scientifiques d’accuser le Pr Wadhams d’avoir fait du tort aux discours sur le changement climatique en raison de ses prédictions « dramatiques », « incorrectes » et qui « embrouillent ». Ainsi l’exprime Ed Hawkins, professeur associé de météorologie à l’université de Reading : « Il y a de très graves risques, liés au changement climatique persistant, de voir l’Arctique fondre, mais nous ne rendons service ni au public ni à ceux qui prennent les décisions politiques en exagérant ces risques. Nous verrons bientôt un été sans glace dans l’Arctique mais il y a un vrai danger à “crier au loup” et cela n’est un secours pour personne. »
Les experts continuent d’annoncer l’Apocalypse, mais pour plus tard
Hawkins croit pourtant que d’ici à quelques décennies, au terme d’un parcours irrégulier, l’Arctique connaîtra des étés sans glace de manière de plus en plus fréquente. Mais qu’en sait-il vraiment ?
Les prédictions fausses récemment mises au jour ne manquent pas. Au début de la semaine, les environnementalistes ont été accusés de tromper le public à propos de la « Plaque de déchets du Pacifique » dont des images aériennes viennent de prouver qu’elle n’existe pas : non, il n’y a pas un tas d’ordures au milieu de l’océan comme on nous le racontait. En juin, on apprenait la refermeture du trou de la couche d’ozone, alors que les experts ne cessaient d’affirmer qu’il ne se refermerait jamais.
Loin de fondre, la glace maritime arctique a connu une poussée inédite depuis 1987
L’affaire de la glace arctique est particulièrement intéressante. De nombreux scientifiques annoncent depuis une dizaine d’années que la glace arctique aura fondu d’ici à 2050. Le GIEC continue d’affirmer qu’il y a 66 % de chances d’arriver à un Arctique sans glace en 2050 si les émissions de CO2 continuent de croître. En 2007, Wadhams prédisait l’échéance pour 2013, après que les niveaux eurent chuté de 27 % en une seule année. Mais en 2013, le niveau était au contraire 25 % plus élevé qu’en 2007. En 2012, une nouvelle chute record amenait Wadhams à repousser sa prédiction à 2016, soutenu en cela par d’autres scientifiques prestigieux.
On constate en 2016 que l’Arctique a connu une glaciation extrêmement rapide avec une poussée de la glace qui a atteint 1,05 million de kilomètres carrés en trois semaines seulement depuis le minimum du 10 septembre. Selon l’Institut météorologique danois, la glaciation a connu son record de rapidité depuis la mise en place d’un registre quotidien depuis 1987.
Les réchauffistes assurent aujourd’hui que leur modélisation climatique est mieux au point et qu’ils s’attendent malgré tout à une fonte totale des glaces dans l’océan Arctique d’ici à « quelques décennies », et Wadhams lui-même continue de prévoir l’échéance pour bientôt. Même si les faits démontrent que leur science est loin d’être exacte.