Referendum de Béziers : l’Etat, les associations, la justice, contre Ménard et la démocratie

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Bien que des manifestants vociférant aient envahi le conseil municipal de Béziers hier, le maire Robert Ménard maintient son projet de referendum sur les migrants, opposant la démocratie directe aux pressions de l’Etat, des associations immigrationnistes et de la justice.
 
C’est peut-être l’avenir de la France qui se joue à Béziers, en tout cas celui d’une méthode : puisque le système verrouille tout à Bruxelles et Paris, pourquoi ne pas changer les choses au niveau en dessous, par exemple dans les villes, appliquer le principe de subsidiarité au nez et à la barbe de ceux qui ne l’invoquent que pour le bafouer ? A quelques kilomètres de Montpellier, ville bobo où le non candidat en campagne Macron est venu débiter une fade dissertation de dadais admiré par son prof de français sur l’islam, le vivre ensemble et la laïcité, Robert Ménard a pris depuis deux ans la réalité à bras le corps et montre, chose scandaleuse dans la république de François Hollande, qu’un élu peut faire ce pour quoi il a été élu.
 

La démocratie populiste de Ménard : un referendum pour Béziers

 
De quoi s’agit-il au fond ? Béziers, comme la France entière, mais c’est un peu plus visible qu’ailleurs, a été littéralement ravagée par l’immigration massive : c’est pourquoi elle a élu maire, en 2014, Robert Ménard, soutenu par Debout la France et le Front national. Depuis, il tente d’appliquer méthodiquement son programme, malgré les bâtons que l’Etat, les associations immigrationnistes et la justice lui mettent dans les roues – aidées par les médias, car ceux-ci, qui l’adulaient lorsqu’il était le président gauchisant de Reporters sans frontières l’exècrent depuis qu’il a viré sa cuti « populiste ». Homme du métier, il connaît l’importance des symboles et en use, ce qui les jette dans une transe haineuse. Rien ne trouve grâce à leurs yeux, ni l’interdiction du linge au fenêtre et des paraboles, ni la chasse aux crottes de chien, ni le port du tablier dans les écoles, ni le couvre feu pour empêcher les mineurs d’errer la nuit, ni la conservation de la crèche de Noël, ni l’armement de la police municipale, ni le holà mis sur la prolifération des kebabs.
Aujourd’hui, il propose un referendum à la population de Béziers sur la question suivante: « Approuvez-vous l’installation de nouveaux migrants, imposée par l’État, sans consultation du conseil municipal ? » Ce referendum, pourtant purement consultatif, a provoqué un tollé général.
 

L’Etat, préfet de Bruxelles, choisit la justice contre la démocratie

 
L’Etat a protesté en premier, en la personne de son représentant dans l’Hérault, le préfet Pierre Pouëssel. Il a invité par lettre Robert Ménard à « retirer de l’ordre du jour » la délibération sur le referendum car elle empiète « sur les compétences de l’Etat ». Et de menacer : « Je me dois dès à présent de vous indiquer que si cette délibération venait à être adoptée, je serais conduit à en demander la censure par le juge administratif par la voie du référé-suspension ».
 
Juridiquement, la position du préfet est solide, et la justice a déjà annulé le projet de referendum, sur le même sujet, du maire d’Allex, dans la Drôme. Mais la réalité politique est que l’Etat, qui applique avec violence l’ukase édicté par Bruxelles à propos des migrants et en décide la répartition sur le territoire français sans aucune consultation des maires, craint que, si l’on donnait la parole au peuple, il refuserait massivement, et presque partout, même dans les villes de gauche, son coup de force immigrationniste. Même si l’argumentation juridique est valide, la justice sert en l’espèce de paratonnerre contre la démocratie.
 

Un Etat partout en faillite joue l’autorité à Béziers

 
On notera avec intérêt que l’Etat, dont la faiblesse éclate partout et qui se montre en particulier incapable à la fois de protéger ses policiers, de les commander efficacement et d’empêcher leurs débordements, fait jouer ses muscles à Béziers, puisque il a déjà poursuivi Robert Ménard lorsque celui-ci a voulu créer une garde biterroise pour assurer la sécurité des rues et dans deux autres occasions. A chaque fois, bien sûr, docile, la justice suit et condamne.
 
Robert Ménard passe outre. Il le dit : « Les conséquences de la politique migratoire de l’Etat arrivent dans ma ville qui va en subir les conséquences (…) Je ne suis pas prêt à recevoir des migrants dans ma ville (…) Je vais maintenir le referendum et j’irai moi-même le défendre s’il le faut contre l’Etat ». Son conseil municipal le soutient : 36 conseillers ont voté pour le referendum, 5 contre, 7 n’ont pas pris part au vote.
 

Les associations immigrationniste fer de lance du totalitarisme

 
La Dilcra (délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme) a saisi la justice. Dilcra rappelle Licra. Il y a une parenté, au moins de forme, d’intention et d’idéologie, entre cette institution de l’Etat et un organisme politique privée : c’est un mélange des genres, voire un noyautage, qui en dit long sur l’état de la république française.
 
Celle-ci n’est plus qu’une synergie de lobbies acoquinés, orientés contre la volonté populaire, un système totalitaire qui s’est substitué à la démocratie. Et l’un des piliers de ce système est constitué par « les associations ».
 
SOS Racisme et Ensemble menaient la manifestation d’hier contre le referendum. Ce sont leurs militants qui ont envahi le conseil municipal aux cris de « Ménard démission », « Facho », « Plus jamais ça », et autres « Migrants bienvenus, referendum non ». Il est significatif que le communiste qui les emmenait, Aimé Couquet, ait déclaré « défendre encore une fois les idées de liberté », alors que son parti est depuis cent ans l’entreprise d’asservissement la plus puissante que le monde ait jamais connu, qui a sur les mains le sang de plus de cent millions de morts. Cela n’a choqué ni indigné aucun des journalistes qui ont rapporté le fait : dans un système qui nie la réalité, le mensonge ne dérange personne, il est roi.
 

Ménard coupable de vouloir faire apparaître la réalité

 
Ce qu’on reproche à Robert Ménard avec son referendum, c’est justement de vouloir faire apparaître la réalité, le rejet massif de l’invasion par le peuple français. C’est aussi ce qu’on lui reprochait déjà voilà quelques jours avec l’affiche qu’il a fait apposer sur les murs de la ville, où l’on voit une masse humaine exogène devant la cathédrale de Béziers, et où l’on peut lire « Ca y est ils arrivent… Les migrants dans notre centre-ville », et « L’Etat nous les impose ». Elle montrait la réalité, elle disait la vérité : ce n’était pas acceptable. Dans un système dont le mensonge est le maître, on connaît le sort du premier qui dit la vérité… Pour la même raison, la presse, les politiques, l’Etat avaient machiné de toutes pièces une polémique parfaitement artificielle contre Ménard en 2015 à propos d’un prétendu « fichage ethnique » des musulmans dans les écoles de la ville de Béziers. La justice, aux ordres, était intervenue, mais l’imposture était si grosse qu’un non lieu dut être prononcé deux mois plus tard. Le seul but de la manœuvre avait été de jeter un discrédit sur le décompte des immigrés musulmans à Béziers. Le seul mot d’ordre : que l’on ne connaisse jamais la vérité. C’est la même raison qui avait provoqué deux mois plus tôt une levée de bouclier contre le changement de nom de la rue du 19 mars 1962 : il fallait que le mensonge officiel sur la guerre d’Algérie ne subisse pas le moindre petit coup de canif.
 

La démocratie diffamée par l’Etat, la justice et les associations

 
Si l’on regarde les choses dans leur ensemble, le système totalitaire dont nous souffrons impose partout son mensonge, dans l’économie, la finance, l’éducation – ou la « science du climat ». Il y parvient sans mal dans les domaines auxquels le grand public ne s’intéresse pas de près, ou n’a pas trop de lumières : mais pour l’invasion, le peuple la touche du doigt, il la mesure tous les jours aux inconvénients qu’elle provoque. Il convient donc de l’empêcher de s’exprimer, d’empêcher que soit acté le fait qu’il connaît la vérité et qu’il condamne ses élites. Voilà pourquoi le referendum de Béziers doit être décrété honteux, Robert Ménard nauséabond, la démocratie directe dépassée et dangereuse, voilà pourquoi l’Etat, les associations et la justice se bandent contre l’évidence et la volonté populaire.
 

Pauline Mille