L’université de Pepperdine à Malibu en Californie a décidé de faire enlever la statue de Christophe Colomb exposée dans son amphithéâtre, sous la pression d’étudiants « antiracistes », qui voient en elle un symbole d’oppression raciale. Le président de l’université, Andrew Benton, a finalement cédé aux pressions des activistes, et annoncé que la sculpture serait déplacée sur le campus que possède Pepperdine à Florence en Italie. La statue avait été offerte à l’occasion des cinq cents ans de la découverte de l’Amérique par le groupe « Columbus 500 Congress » composé d’« amis italo-américains » de l’université. Retour à l’envoyeur…
Les étudiants antiracistes ont manifesté devant la statue de Christophe Colomb
Le journal étudiant de Pepperdine The Graphic rapportait, lors du dernier « Colombus Day », qu’une vingtaine d’étudiants avait manifesté devant la statue de Christophe Colomb, en réclamant son retrait. Le groupe de protestation déclarait que la statue de l’explorateur italien représentait « une célébration du génocide et de l’oppression raciale », et qu’elle donnait plus d’importance aux généreux donateurs de l’université qu’à l’acceptation culturelle ou à l’expérience personnelle des étudiants marginalisés. En novembre 2015, la statue avait déjà été au centre d’une « manifestation de solidarité » des étudiants noirs de l’université du Missouri, qui demandaient que les statues de Christophe Colomb soient retirées de toutes les universités ouvertes à tous, étudiants ou public en général.
Les étudiants de l’université de Pepperdine n’en sont pas à leur coup d’essai : l’été dernier, ils avaient réussi à faire retirer une peinture murale du café du campus, représentant saint Junipero Serra après une mission, accompagné de Conquistadors et d’un colonel espagnol bien visible au centre ; les natifs américains étaient quant à eux dans le coin en bas à droite, ce qui était, pour les étudiants antiracistes, parfaitement inadmissible.
Le président de l’université de Pepperdine cède aux pressions étudiantes
Le président de l’université, Andrew Benton, s’est expliqué sur sa décision dans une lettre adressée aux étudiants : « Pendant des années, l’histoire de Colomb et de la fascinante exploration qui l’a conduit jusqu’au Nouveau Monde était enseignée dans toutes les écoles américaines. C’était à la fois héroïque et excitant. Plus tard, lorsque l’impact de l’arrivée des explorateurs a fait l’objet d’une évaluation plus complète, en particulier sur les populations indigènes, on se mit à voir les choses différemment. Aujourd’hui, pour beaucoup de personnes, y compris celles qui sont dans la communauté de notre campus, les histoires de conquête et l’art qui s’y rapporte sont de douloureux rappels d’une tragédie humaine et des pertes subies. »
La statue de Christophe Colomb sera retirée du campus
Benton concède malgré tout dans sa lettre que les donateurs de la statue avaient de bonnes intentions, et qu’il est sûr qu’ils n’avaient cherché à offenser personne. Il prévoit d’organiser une réunion courant février avec ses étudiants, pour discuter de l’enlèvement de la statue, et « de toute autre question traitant de la diversité sur les différents campus de Pepperdine ».
Les étudiants de Pepperdine sont-ils vraiment les hérauts de la tolérance raciale qu’ils prétendent être ? Sur le ton satirique, frontpagemag.com s’inquiète de la montée du sentiment anti-immigrés au sein de cette université – Christophe Colomb n’est-il pas le premier immigrant des Etats-Unis et la plus connue de ses figures italo-américaines ? Intolérance, racisme de gauche, déportation, tout y est !