D’après le New York Post, Barack Obama établit actuellement à Washington une « Maison Blanche fantôme » ! A quelques pas seulement de la résidence du président Donald Trump, Obama dirige les manifestations anti-Trump partout dans le pays et tente de reconstruire le parti démocratique ravagé depuis sa défaite. Âgé de cinquante-cinq ans, il ne semble pas décidé à rentrer dans l’ombre comme le font habituellement les présidents émérites. Et il possède les moyens humains et financiers de ses ambitions : l’opposition, c’est lui.
Barack Obama envoie des troupes d’agitateurs contre Trump
Quand Barack Obama se disait « encouragé » par les manifestations anti-Trump, il lançait un message à ses troupes, puisque c’est bien de cela dont il s’agit. Obama possède une véritable armée d’agitateurs, plus de trente mille, chargée de lutter contre la présidence Trump sur tous les fronts. Tel un chef militaire, il dirige les opérations depuis son « bunker ».
L’ancien président est bien décidé à défendre par tous les moyens l’héritage de ses mandats, en pleine décomposition depuis l’arrivée de Trump qui vise à démanteler sa politique en matière d’immigration, de relations raciales ou de changement climatique – sans compter l’Obamacare que le nouveau président compte également mettre à plat. Pour cela, Obama tire les ficelles d’un réseau d’associations de gauche toutes assermentées à l’organisation qu’il a créée en 2013, à la suite de sa réélection : l’OFA (Organizing for Action). L’OFA se prépare à la bataille, avec de solides atouts financiers – l’OFA rassemblerait plus de trente-deux mille volontaires et des fonds de plus de quarante millions de dollars – et plus de deux cent cinquante bureaux dans le pays. Elle a en outre accéléré le recrutement de jeunes activistes de gauche, bien décidés à ne pas baisser les bras, comme le précise le site internet, pour sauver l’héritage Obama.
L’OFA, réseau d’action fondé par Obama depuis la Maison Blanche
Barack Obama est très investi dans les actions de l’OFA. Il a d’ailleurs laissé des instructions très précises à ses militants en quittant la Maison Blanche : « Il est normal de se sentir stressé, triste, découragé, avait-il dit alors au cours d’une conférence de presse. Mais reprenez-vous ! Il faut aller de l’avant pour protéger ce que nous avons accompli. C’est le moment de s’organiser. » Il n’a pas failli à ses promesses : les activistes de l’OFA soutiennent les manifestations anti-Trump dans le pays, dont certaines ont déjà tourné à l’émeute. Après la décision de Trump d’interdire temporairement l’immigration depuis certains pays musulmans à haut risque terroriste, on a vu ces activistes bloquer les aéroports en criant : « Pas d’interdiction, pas de mur, l’asile pour tous ! »
Obama organise l’opposition et la reconstruction du parti démocrate
L’OFA est aussi partie prenante dans la reconstruction du parti démocrate, ravagé par sa récente défaite électorale. Armé du listing de la campagne de 2012, Obama veut reconquérir le Congrès américain en s’appuyant sur deux organisations qu’il a créées : l’Obama Foundation et le National Democratic Redistricting Committee. Il entend également placer son ancien Secrétaire au Travail, Tom Perez, à la tête du Comité National Démocrate : « Nous allons construire la plus grande force d’organisation locale que ce pays ait jamais connue », a affirmé Perez.
« Vous allez me voir au début de l’année prochaine », avait dit Obama après les élections : « Je suis toujours gonflé à bloc et prêt à partir. » La post-présidence a décidément des allures de campagne présidentielle !