Anne Hidalgo a inventé la plage sans sable. Le cimentier Lafarge ne fournira plus Paris-Plage. Motif : il est pressenti dans la construction du mur de Trump. De leur côté les Peaux-Rouges Tohono, qui vivent à cheval sur les USA et le Mexique, entament une danse de protestation contre le mur. Ainsi se fait la politique dans un monde ouvert.
Pauvre Trump ! Chaque jour ajoute un étage à sa tour de disgrâce. Lundi un juge retoque l’un de ses décrets, mardi ses copains républicains rechignent à se débarrasser de l’Obama Care, mercredi une manifestation féministe établit qu’il est vulgaire, jeudi une chroniqueuse, féministe elle aussi, ajoute, vidéo virale à l’appui, que c’est un goujat. Et tous les jours une nouvelle condamnation tombe contre son mur.
Le pape a lancé la mode contre Trump et son mur
C’est le pape lui-même qui a ouvert le feu, en disant qu’il préférait les ponts, et que les murs n’étaient pas le fait de bons chrétiens. A se demander si, par ce point de vue de maçon, il ne confond pas génie civil et morale, politique et religion : il me semble que Mélenchon, si pointilleux sur la laïcité, devrait intervenir. Mais sans doute est-il trop occupé à préparer son hologramme pour la remontée des Champs Élysées.
Depuis François, les coups de crosse n’ont cessé de pleuvoir sur le diable et son train, Trump et son mur, ce mur promis par le candidat entre les États-Unis et le Mexique pour endiguer l’immigration. Des entreprises mexicaines se sont fait taper sur les doigts pour s’être dites prêtes à participer à la construction de la chose. Les affaires ne sont plus les affaires. L’argent des murs a une mauvaise odeur.
Anne Hidalgo : Haro sur Lafarge à Paris-Plage
Anne Hidalgo a ainsi dénoncé l’accord renouvelé tacitement chaque année entre la ville de Paris et le cimentier Lafarge, qui fournissait le sable de Paris-Plage, tiré de carrières normandes. Les Parisiens feront sans cette année, ils n’ont qu’à bronzer sur les voies sur berge, ainsi en a décidé leur maire absolu. Anne Hidalgo est guidée par la morale : non content de travailler en Syrie, le pays du régime Assad, Lafarge est en pourparlers pour construire le mur entre le Mexique et les États-Unis, le pays du régime Trump.
Entrée des Peaux-Rouges Tohono dans le concert anti-Trump
Mais la réprobation mondiale ne serait pas complète, si aux vertueuses objurgations des autorités religieuses et politiques, ne s’ajoutait le message naïf, primitif, pour ainsi dire tellurique, des vieux peuples oubliés. Les bons sauvages manquaient au tableau, voilà l’oubli réparé : les Peaux-Rouges Tohono O’odaham, qui vivent à cheval sur le Mexique et l’Arizona, sont entrés dans le concert anti-Trump. Cela fait belle lurette que les tribus ne se rencontrent plus, séparées par un poste de douane rarement franchi, les unes, au sud, ne parlant que l’espagnol, les autres, au nord, que l’anglais, mais elles se sont souvenu que dans la langue de leurs ancêtres le mot frontière n’existe pas, assure la presse. Gageons que George Soros saura leur donner une gratification et qu’Emmanuel Macron viendra visiter leur île.
Le mur, le grand Wacondah et l’Openworld Institute
Quoi qu’il en soit, ces Peaux-Rouges Tohono, bien que pauvres et vivant de subsides fédéraux, demeurent fiers et péremptoires : « C’est notre territoire et nous le voulons sans mur ». Ils ont entamé une danse de protestation pour garder leur domaine intact. Si malgré tout Trump y faisait passer son mur, avec ou sans Lafarge, ils en auraient « le cœur coupé en deux ». On comprend l’émoi des médias à cette idée.
La propagande mondialiste a des ressources infinies : voilà qu’elle fait chanter le monde ouvert par les fils des pères qui en furent les victimes. Peut-être le mot frontière n’existe-t-il pas en Tohono, je maîtrise mal la langue, mais l’histoire des Peaux-Rouges d’Amérique est celle de l’invasion de leurs territoires de chasse par les immigrés blancs, le franchissement non souhaité et non concerté de leurs frontières.
Le monde ouvert les a tués, il leur demande en prime de chanter ses louanges. Le mondialisme presse impavide ses paradoxes indécents jusqu’à la dernière goutte. Reste à savoir si la magie des Peaux-Rouges va réussir, ou si le mur de Trump passera, comme le fil qui chante et le cheval de fer l’on fait avant lui. Il faut chercher la réponse, me semble-t-il, moins du côté du grand Wacondah que de Wall Street, de la City, de l’Openworld Institute et de la machinerie mondialiste.