Des activistes de l’environnement se sont emparés du message du pape François sur l’écologie pour détourner le dimanche de la Miséricorde au profit de la lutte contre le changement climatique. Il leur a suffi d’une lecture attentive de Laudato si’ et du suivi des déclarations les plus écologistes du pape, qui valide de son autorité purement religieuse les conclusions pseudo scientifiques sur le réchauffement d’origine humaine, pour opérer ainsi une nouvelle confusion entre le salut des âmes et la « santé » de la planète.
Il se trouve en effet que le week-end de la « Journée de la Terre » coïncide cette année avec le dimanche de Quasimodo, jour que Notre Seigneur a voulu à travers une demande à sœur Faustine Kowalska réserver à la prédication de son infinie miséricorde – et dont les lectures, pour la petite histoire, sont les mêmes dans l’ancien et le nouveau rite latin.
La lutte contre le changement climatique plutôt que la supplication pour le salut des âmes
#Mercy2EarthWeekend invoque ainsi en le privant de tout sens surnaturel le message de rédemption au nom de la « miséricorde pour la terre ». L’intitulé inventé pour l’occasion sert de prétexte pour réclamer une réflexion sur le message du pape François : le site Internet de l’événement appelle à le « rejoindre pour apporter la miséricorde à la Terre ». On connaît déjà le Global Catholic Climate Movement (GCCM) qui a lancé cette initiative : il s’agit d’un réseau d’organisations catholiques particulièrement focalisées sur la lutte contre le « réchauffement ». Il comprend notamment le Catholic Climate Covenant, un organisme mis en place en 2006 avec l’aide de la conférence des évêques catholiques des Etats-Unis pour répondre « à l’appel de l’Eglise à prendre soin de la création et des pauvres ». Excellents objectifs évidemment, sauf dans la mesure où ils servent des objectifs tout à fait autres, qui font peu de cas du message pro-vie de l’Eglise et de son enseignement tout court, par la substitution d’une nouvelle doctrine et d’une nouvelle morale qui n’ont plus la Sainte Trinité en leur centre.
Le dimanche de la Miséricorde détourné en s’appuyant sur les messages du pape François
Il a suffi cette fois au groupe GCCM de ressortir le message du pape François pour la journée mondiale de prière pour la création, le 1er septembre dernier, avec « nos frères et sœurs orthodoxes », pour justifier la démarche. « Montrer de la miséricorde pour notre maison commune » : le titre du message pontifical était très significatif de son contenu, un appel à la « conversion écologique » accompagnée d’un « examen de conscience » et d’une « repentance » excluant tout laxisme tel celui inventé pour les divorcés « remariés »…
Au nom de la miséricorde pour la terre, le GCCM invite les participants à enregistrer en ligne comme autant d’ex-voto leurs petits actes de miséricorde et initiatives communautaires : cela va de la mise en place de groupes de prières pour la planète, en incorporant cette notion dans le célèbre « chapelet de la divine miséricorde » ou d’équipes « vertes » au sein de la paroisse, aux actes personnels. On peut donc s’envoyer des fleurs en s’engageant à replacer ses investissements pour ne plus soutenir l’industrie des énergies fossiles, à éviter de prendre l’avion, à réduire sa consommation de viande ou à réduire ses accélérations au volant.
On peut même promettre de ne plus mettre dans sa bouilloire que l’exacte quantité d’eau dont on a besoin ! Ou comment s’ouvrir les portes du paradis à moindre frais.