Jack Turban, psychiatre américain, bloque la puberté de Jonah, 14 ans, pour qu’il devienne Hanna et s’en félicite

Jack Turban psychiatre américain bloque puberté Jonah 14 ans
 
Un psychiatre américain, Jack Turban, se répand dans le New York Times pour se féliciter d’avoir bloqué la puberté de Jonah, 14 ans, pour qu’il puisse devenir Hannah, alors même que de nombreux confrères évoquent l’imprudence, voire la maltraitance que constituent de telles manœuvres.
 
A Byzance on palabrait sur le sexe des anges tandis que le grand Turc s’apprêtait à ensanglanter Sainte-Sophie. Aux Etats-Unis d’Amérique, la Cour suprême tergiverse pour savoir si ces jeunes gens peuvent ou non utiliser les toilettes de leur genre « identifié » (en d’autres termes, « choisi »), renvoyant l’affaire en appel. Le mois dernier, la Caroline du Nord a abrogé une loi obligeant les transgenres à utiliser les toilettes répondant à leur identité sexuelle de naissance, tout en interdisant aux écoles d’adopter des règlements laissant à ces étudiants la liberté de décider quelles toilettes ils peuvent utiliser. Et pendant ce temps, avec la bénédiction de la propagande libérale-libertaire, les laboratoires pharmaceutiques et certains médecins investissent ce marché de la détresse identitaire en trafiquant le corps d’enfants de 14 ans. Retour à l’âge des eunuques ?
 

L’implant bloque la puberté, avant l’administration d’œstrogènes

 
Voici donc Hannah, présentée par le New York Times, né(e) garçon sous le nom de Jonah. Dans le quotidien de l’oligarchie gaucho-libérale, le Dr Jack Turban écrit qu’« il est clair que si l’on aide les enfants à assumer leur identité transgenre, ils s’épanouissent plutôt que de sombrer dans l’angoisse et la dépression ». Le jeune médecin psychiatre, qui fait carrière dans le domaine des homosexualités et du transsexualisme, se félicite qu’Hannah « soit équipée d’un implant bloquant sa puberté, la préparant à emprunter le chemin d’un corps de femme avec l’administration future d’œstrogènes ». Et d’ajouter : « Voici dix ans, le corps médical aurait dénoncé une mauvaise pratique mais de nouvelles données ont permis d’appliquer ce protocole à des milliers d’enfants américains. » L’implant entraîne une perte de densité osseuse, admet Turban, mais c’est « un léger effet indésirable qui disparaît quand on passe à l’administration d’hormones ».
 
Sous la peau de son bras, un implant délivrera à Hannah pendant deux ans un produit qui bloque les neurones amorçant sa puberté masculine. « J’en ai marre d’être la seule fille de mon collège qui ressemble à un petit garçon », dit-elle. Une récente publication « scientifique » affirme que la délivrance d’hormones peut être amorcée dès 14 ans « afin que les adolescents transgenres ne souffrent pas de voir leur puberté commencer plusieurs années après leurs camarades de classe », pérore le psychiatre, chercheur à Yale.
 

Voici une décennie, Hannah aurait été traitée pour « désordre identitaire », grince Jack Turban

 
Jack Turban, en bon propagandiste du nihilisme institutionnel, se vante d’avoir félicité Hannah en lui exposant ce qui se serait passé voici seulement une décennie avec les traitements contre « les désordres identitaires chez les jeunes garçons ». Il dénonce le manuel médical qui expliquait alors comment « forcer les enfants à rester dans les rôles de leur genre traditionnel ». « Traditionnel », le mot est lâché. Parmi les recommandations d’alors, « éloigner l’enfant des activités typiquement féminines telles que la gymnastique, prévoir plus de jeux avec les garçons et encourager l’éloignement de l’enfant et de la mère ». De quoi « pousser au suicide » ces adolescents, dénonce Turban qui ne s’interroge pas une seconde sur les raisons extérieures susceptibles de motiver leur trouble identitaire précoce. Il préfère citer comme « maîtresse » à penser le Dr Diane Ehrensaft de l’Université de Californie qui, en 2012, avait inauguré la « thérapie du vrai moi » au cours de laquelle les enfants étaient invités à explorer leur identité de genre, toutes leurs découvertes (transgenres ou non) étant « jugées comme également désirables » : le dogme de l’ego tout puissant inculqué aux populations les plus malléables.
 
C’est ce type de « parcours » qui a motivé le « choix » d’Hannah. Dès l’âge de dix ans, après une année d’évaluation psychologique, le garçon a entamé une « transition sociale ». Son nom a donc été changé, Jonah devenant Hannah, il a porté des vêtements de fille et adopté les pronoms féminins. Oubliant le garçon réputé « frustré » portant une kippa, « elle » est devenue « un enfant pétillant portant une jupe et dormant dans le dortoir des filles pendant les camps d’été », pérore le bon docteur Turban. Une étude sur 63 cas de transgenres après « transition sociale », publiée par des chercheurs de l’Université de Washington et brandie par Turban, « montre que leurs niveaux d’anxiété et de dépression sont devenus quasi-identiques à ceux de leurs pairs non-transgenres ».
 

Jonah, 14 ans, victime de « maltraitance » selon certains psychiatres américains

 
Turban prend les devants en dénonçant des études « biaisées » qui ont montré que 80 % des adolescents pré-pubères concernés changent d’avis sur leur attrait pour le changement de sexe : « Et même si c’était vrai, eût-il été préférable d’obliger Hannah à vivre en garçon, l’exposant à la dépression et peut-être au suicide ? » « Une fois que le jeune transgenre atteint sa puberté, son identité de genre a peu de chances de changer », se défend encore notre psychiatre, qui ajoute : « Et dans le cas improbable où il changerait d’avis, nous pourrions lui retirer l’implant et laisser sa puberté masculine se développer. » Comme la médecine-Frankenstein a réponse à tout, les adolescents transgenres « se verront offrir une garantie de fertilité grâce à la congélation de sperme ou d’ovules ». On pourra alors passer à la chirurgie. La chaîne de la toute-puissance subjective de l’ego sera cadenassée. Et le chiffre d’affaire du secteur sera boosté.
 

Matthieu Lenoir