Dans les médias plus encore qu’en politique les Français veulent de nouvelles têtes. Macron en profite pour couper les branches pourries qui déplaisent sans considération de parti. Hanouna, Field, Pujadas, entrent dans cette grande lessive.
David Pujadas aurait fait un gendre parfait pour Catherine Langeais, un caniche idéal pour Laurence Ferrari. Il a toujours fait où on lui disait de faire, n’a jamais posé la moindre question incorrecte, il est membre du club Le Siècle et a fondé le club Averroès dont le but est de promouvoir la diversité dans les médias. On lui aurait mis une chaîne, il aurait fait un excellent huissier à l’Elysée. Pourquoi Macron l’a-t-il viré ? Il aurait continué à mériter la « laisse d’or » qui lui fut décernée en 2010. Précisément pour cela : pour éliminer l’une de ces figures de la servilité dont les Français ont assez. Il n’écarte pas un ennemi politique, il licencie pour médiocrité. La France entière applaudit tout bas. Avec Macron, enfin une vraie sanction !
Field craint Macron comme saint Louis sous son arbre
Macron, c’est saint Louis rendant la justice sous son chêne, ça valse chez les médiocres surpayés des médias, et Dieu sait s’il y en a, et le pays jubile. Le vent de justice qui souffle emporte d’autres feuilles mortes. Le directeur de l’information de France 2 Michel Field, par exemple, a démissionné pour éviter qu’une motion de défiance ne soit émise par la rédaction contre Delphine Ernotte, présidente de la chaîne publique, à propos de David Pujadas précisément. Mais en laissant entériner cette décision, c’est deux ans d’incompétence de ce personnage surfait et satisfait de lui-même que France 2 sanctionne. Et c’est l’une des personnalités les plus louches du PAF qui s’en va, l’un des représentants de ce que le ministre de l’intérieur Christian Bonnet nommait le « reflet d’une certaine moisissure parisienne ».
Hanouna pourchassé par le CSA
Avec Cyril Hanouna, c’est une figure du fric et de la vulgarité qui se trouve menacé. A la suite d’un de ses canulars, jugé « homophobe », le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, CSA, a organisé une chasse à l’homme sur internet : 20.000 « signalements » de contenu inapproprié sollicités par le CSA ont été envoyés au CSA pour qu’il engage une procédure de sanction contre l’animateur vedette de Touche pas à mon poste. Et cette fois il risque bien que l’on touche à son poste. Les médias l’affirment : « Les annonceurs lâchent Hanouna ». La publicité qu’il racolait en visant systématiquement sous la ceinture sonne l’hallali.
Taubira et Philippot unis dans la grande lessive anti médias
Le piquant, c’est que ce monstre de grossièreté facile risque de tomber au nom des nouvelles convenances du politiquement correct. Il a pu blesser et dégoûter des milliers de braves gens pendant des années, mais, l’homophobie, non, là, c’est trop. La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), les associations SOS Homophobie et Le Refuge, ainsi que l’association des journalistes LGBT (AJL) ont condamné Hanouna.
Christiane Taubira n’a pas caché son mépris pour Hanouna : « On peut certes rire de tout. Piétiner la dignité, c’est autre chose. Tolérer une discrimination justifie toutes les autres », a réagi de son côté l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira.
Et même Florian Philippot s’est demandé : « Le CSA compte-t-il enfin bouger ? »
Hanouna condamné par tous – injustement !
La réponse est oui. Le pauvre Hanouna en est tout retourné. Il se croyait intouchable. Il se défend comme un diable : « On peut dire que ce n’est pas drôle, mais je ne veux pas entendre que je suis homophobe ». Lui aussi est un chien couchant du système, parfaitement correct, il ressent la sanction qui le menace comme une injustice profonde.
C’est là le génie de la méthode Macron. La chute de la maison Hanouna satisfait tout le monde.
D’abord ses rivaux, aussi vulgaires, arrivistes et rapaces que lui. Elle satisfait aussi la France mélenchonienne de l’envie, le bobo qui souffre qu’un bouffon soit mieux payé que lui.
Le génie de la méthode Macron est d’asservir les médias qui l’ont fait
Elle satisfait encore toutes les associations de la révolution morale, les tenants de l’homosexualisme politique. Et elle satisfait en même temps les amies de Pénélope Fillon, qui soupirent d’aise de voir ce garçon si ordinaire chassé comme le malpropre qu’il est. La grande lessive des médias va continuer, on va nettoyer pervers, médiocres, incapables et fausses valeurs par tombereaux, pour la plus grande satisfaction de tous, petits et grands, comme à guignol. C’est d’autant plus rigolo qu’il n’est que la production de médias et de sondages dont ses amis sont les propriétaires. C’est plus que grand, cela touche au grandiose. S’ils s’avisaient de lui demander : qui t’a fait roi ? Il répondrait sans sourciller : le roi de France n’est pas comptable des magouilles du duc d’Orléans ! Respect, comme on dit en banlieue. Vive Macron ! Yen a Boula Matari Macron !