La « révélation » par Reality Winner, prestataire de la NSA, d’un piratage russe en vue de l’élection de Trump ? Une nouvelle forgerie

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L’interpellation d’une femme prestataire de la NSA, l’agence américaine de sécurité et de renseignement sur les échanges électroniques, à la suite de la révélation d’un rapport secret affirmant que les agences russes étaient impliquées dans un complot visant à pirater des machines à voter aux présidentielles, est le dernier avatar de l’anti-trumpisme. La femme prestataire en question se nomme Reality Winner (« Réalité Vainqueur », sic). Elle est inculpée pour avoir transmis le document au site d’investigation The Intercept. Sa simple biographie fait planer un gros doute sur l’affaire et l’on cherche toujours la preuve authentifiée d’une intervention objective russe dans le résultat électoral. Ce dernier avatar risque fort d’être la resucée du complotisme russophobe en vogue depuis six mois.
 

Reality Winner, prestataire de la NSA, militante de l’ultra-gauche et raciste anti-blancs

 
Reality Winner, prestataire de la NSA, est une militante de l’ultra-gauche engagée au côté de Black Lives Matter, ce réseau d’extrême gauche dont l’antiracisme est un parfait racisme en sens contraire. Elle a déclaré soutenir l’Iran contre les Etats-Unis et a pu écrire « qu’être blanc est une forme de terrorisme ». Elle est en détention provisoire pour avoir délibérément transmis un document classifié top secret à The Intercept, site né dans la foulée des Wikileaks d’Edward Snowden, reconnaissant qu’elle savait qu’il pourrait être utilisé aux dépens des Etats-Unis et au profit d’une puissance étrangère. Elle devrait bientôt être condamnée pour violation de la loi sur l’espionnage. Si cela prouve que le document qu’elle a imprimé et envoyé à The Intercept est bien réel, cela ne prouve en rien que son contenu soit fondé.
 
Voici ce que The Intercept a publié ce lundi : « Les services de renseignement russes ont réalisé une attaque informatique sur au moins un fournisseur de logiciels de vote américain et ont lancé des courriels de hameçonnage à plus d’une centaine de responsables électoraux quelques jours avant les présidentielles de novembre, selon un rapport de nos services de sécurité. (…) Le rapport indique que les pirates russes ont pu s’introduire plus avant dans les systèmes de vote américains qu’on ne pouvait le penser. » Le rapport cite le GRU, qui chapeaute les services de renseignement russes.
 

Le rapport publié par The Intercept insinue, mais ne prouve aucun piratage russe

 
Restent les détails, là où le diable se niche. Un officier de renseignement américain cité par le site Thenewamerican sous couvert de l’anonymat relève que « l’analyse de la NSA ne conclut aucunement à une éventuelle interférence sur le résultat des élections et admet qu’il demeure beaucoup d’inconnues sur l’étendue des manipulations des pirates ». Il relève aussi que le rapport publié par The Intercept présente des similitudes avec les rapports des services américains publiés l’an dernier et au début de cette année. Il insinue mais ne démontre en rien que la Russie ait pu peser sur le résultat des élections.
 
Il n’en faut pourtant pas plus pour que les gros médias aux ordres de l’oligarchie mondialiste écrivent que la victoire de Trump, qu’ils ne digéreront décidément pas durant les quatre années du mandat, a été permise par une ingérence russe. Ces révélations nourrissent un « dossier » largement discrédité qui accuse Trump de relations supposément illégales avec Moscou.
 

Même le journaliste Glenn Greenwald de The Intercept met en doute la réalité d’un complot russe

 
Pire, même le journaliste Glenn Greenwald de The Intercept, qui est tout sauf un partisan de Trump, a démenti la thèse du complot russe dans un article intitulé « L’Etat profond part en guerre contre le président-élu, intrumentalisant des affirmations invérifiables, mais qui réjouissent les Démocrates ». Si même Greenwald souscrit à l’idée que tout ce bruit relève d’une forgerie destinée à discréditer Trump et à délégitimer sa présidence, on ne peut croire que Poutine ait pu remuer ciel et terre pour porter Trump, supposément son obligé, à la Maison Blanche.
 
Pour finir, ce document « top secret » de la NSA qui insinue ce qu’il est incapable de prouver, devrait servir aux Américains encore dotés d’une intelligence et d’une mémoire supérieures à celles d’un poisson rouge pour considérer qu’il n’est d’aucun intérêt, quelles que soient les « preuves » qu’il apporte.
 

Election de Trump : une nouvelle forgerie de la CIA ?

 
Car n’oublions pas que parmi les trésors de logiciels de piratage développés – et perdus – par la CIA, on peut en trouver qui maquillent les interventions extérieures et font apparaître leurs auteurs comme, à volonté, russes, chinois, nord-coréens ou iraniens.
 
En l’absence de toute preuve sérieuse, et en ayant en tête que les qualités d’honnêteté et de fiabilité des professions du renseignement sont à peu près nulles, ce rapport, qui a fuité par les soins d’une jeune femme louche qui déteste autant Trump que les Etats-Unis, devrait être pris pour ce qu’il est : un pitoyable coup de fusil en l’air tiré par « l’Etat profond », décidément prêt à tout pour nourrir sa haine quotidienne d’un président qui lui résiste.
 

Matthieu Lenoir