La classe politique du Royaume-Uni semble prendre conscience de la menace que constitue l’antiracisme à sens unique, celui qui accable les « Blancs » mais exempte les autres. Plusieurs responsables parlementaires viennent enfin d’exiger que la justice condamne les gangs de harceleurs musulmans coupables du viol de centaines de jeunes filles blanches en Grande-Bretagne, gangs principalement d’origine asiatique, en retenant enfin la circonstance aggravante de « racisme ».
Plusieurs responsables politiques mais aussi des magistrats ont reconnu que le « politiquement correct » a entravé les poursuites et les condamnations contre des membres de ces gangs après que dix-huit assaillants sexuels, principalement musulmans, ont été reconnus coupables à Newcastle. En 2014, ils y avaient drogué et violé quelque vingt-deux jeunes filles, selon les chiffres officiels. Or leur jugement ne mentionnait pas la nature raciste de leurs crimes. Les victimes devaient être trop blanches, trop européennes et trop chrétiennes pour ces hommes, principalement d’origine pakistanaise et bangladeshie. Pourtant, à l’audience, le jury avait entendu l’un des accusés évoquer ces jeunes filles sous le délicat vocable de « white trash » (« sale blanche ») « juste bonnes à ne faire qu’une seule chose ».
La ministre Amber Rudd dénonce les a priori politiques qui entravent la justice
Ministre de l’Intérieur, Mme Amber Rudd s’en est indignée, jugeant que les a priori politiques et culturels ne devaient en aucun cas entraver l’éradication de ces crimes « révoltants » : « Ces coupables ne sont pas réductibles à un simple groupe ethnique ou religieux. Il s’agit d’un affront à chaque membre de notre société et les sensibilités culturelles ne doivent sous aucun prétexte s’interposer aux efforts de prévention et de condamnation. »
Dans les recommandations juridiques du système jurisprudentiel britannique, une motivation de type racial ou religieux constitue une circonstance aggravante et le tribunal a le devoir d’en tenir compte. Or à aucun moment, dans les attendus des jugements de cette affaire qui avait révolté l’opinion, le tribunal n’a inclus ces éléments. Dans le Daily Telegraph, même Qari Asim, imam à Leeds, a estimé que les musulmans devaient assumer le « préjugé culturel » qui avait poussé ces hommes à « s’en prendre à des filles blanches, considérées comme des proies faciles ».
Le viol des Blanches à Newcastle était aussi une manifestation de racisme
Lord MacDonald, ancien procureur général, a estimé que dans l’affaire de Newcastle il s’agissait « clairement de crimes racistes » alors que le tribunal n’en a pas tenu compte. Illustration de cet antiracisme à sens unique – voire ce racisme en sens contraire –, en 2015, Jamal Muhammed Raheem Ul Nasir, agresseur d’enfants asiatiques, avait été lourdement condamné après que le juge eut décidé que le fait que ses victimes fussent asiatiques et issues de la même communauté que lui constituaient des circonstances aggravantes.
Mike Penning, ancien policier devenu ministre de la Justice, a pressé Jeremy Wright, procureur général, de réformer les règles pénales afin d’imposer les motivations de type racial. Evoquant les accusés de Newcastle, il a déclaré : « Plusieurs d’entre eux ont librement admis que leur comportement face à ces jeunes filles étaient lié à leur race. Si c’est bien le cas, il s’agit donc d’un crime racialement motivé et la condamnation doit en tenir compte. Je ne peux pas comprendre que sur une affaire dans laquelle la police a remarquablement fait son travail, le jugement ne reflète en rien la gravité du crime. Ces jeunes femmes et jeunes filles ont été violées. Le racisme est présent sous toutes ses formes. »
Avant Newcastle, Rotherham, Rochdale ou Oxford… Origine pakistanaise ou musulmane ?
Newcastle, rappellent Martin Evans et Steven Swinford dans le Daily Telegraph, est le dernier cas en date dans lequel un gang d’Asie du Sud s’est trouvé au centre d’un système d’exploitation sexuelle de mineures, avec viols organisés de jeunes filles blanches vulnérables. Cette affaire succède à des affaires de même nature à Rotherham, Rochdale et Oxford, « soulevant un débat national sur les origines de ce type d’agissements propres à certaines communautés, principalement celles issues du Pakistan », écrivent les deux spécialistes. Mais Trevor Philips, ancien patron de la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme, va plus loin. Pour lui, ces gangs ne devraient pas être classés sous la catégorie « asiatique » mais bel et bien sous celle de « musulmane » : « Qualifier ce phénomène de crime d’origine asiatique est un faux-fuyant. Ce que ces hommes ont en commun n’est ni leur race ni leur nationalité. C’est leur religion proclamée. »
L’appel des parlementaires Royaume-Uni à dire les choses telles qu’elles sont
Même Sarah Champion, ministre au Droit des femmes et à l’égalité du gouvernement fantôme de la gauche travailliste, député de Rotherham, estime que le politiquement correct a contribué à aggraver ce type de problème : « Les gens ont plus peur d’être qualifiés de racistes qu’ils n’ont peur d’avoir tort de ne pas dénoncer un viol d’enfant. Nous avons des centaines d’hommes, d’hommes pakistanais, qui ont été condamnés pour ces crimes, cela continue encore dans nos villes et pourtant nous continuons de fermer les yeux. »
En Grande-Bretagne comme en France, le racisme en sens contraire est une véritable peste mentale. Commissaire de police, Maggie Oliver avait contribué à révéler le scandale des viols de Rochdale qui impliquait principalement des Pakistanais dans l’exploitation sexuelle de 47 filles principalement blanches, en 2012. La police locale était restée inerte par peur d’être taxée de racisme. Aujourd’hui, elle dénonce : « Je peux vous fournir des dizaines d’exemples de mineures victimes de viols, qui ont été poursuivies pour “propos publics racistes” après avoir crié des noms comportant les références d’origine ethnique de leurs violeurs ». Elle ajoute : « Pourquoi n’existe-t-il aucun équivalent pour leur agresseurs ? Ces filles ont été poursuivies. Ca va les hanter le reste de leur vie. »