L’ambition de l’utopie globaliste paraît sans limite. L’oligarchie techno-marchande, qui inspire déjà la tyrannique Union européenne, prône désormais de « légitimer » l’ONU, plutôt connue jusqu’ici comme un club de dictatures, Chine communiste ou théocraties islamiques en tête, en la dotant d’un « Parlement ». Oui, un « Parlement » pour plus de sept milliards d’humains et leurs nations, autant dire une chambre d’enregistrement. Le sain principe chrétien de subsidiarité, qui affirme que seules les décisions prises au plus près des populations sont légitimes et informées, est anéanti sur l’autel du globalisme matérialiste et séculariste.
D’ores et déjà les caciques des Nations unies, tel leur ancien secrétaire général Ban Ki-moon, ont évoqué l’ONU sous le vocable de « Parlement de l’humanité ». Le pseudo-Parlement européen, dont le nombre de députés (751) est inversement proportionnel aux pouvoirs réels, prétend jouer son rôle dans la construction d’un tel « Parlement » des Nations unies, brandi comme l’outil d’un « ordre international basé sur la souveraineté de la loi ». Sans préciser qui fait la loi, ni son degré de validité pour une telle masse.
Le Parlement européen veut que l’UE soutienne la création d’un Parlement mondial
Le Parlement européen, qui n’est en fait que la chambre d’enregistrement des oukases des bureaucrates de la Commission européenne, a ainsi réitéré en juillet sa volonté globaliste. Dans ses « recommandations annuelles » sur la position de l’UE pour la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre, le pseudo-législateur de Strasbourg demande que les représentants de l’Union européenne soutiennent le projet d’une législature mondiale : « L’Union européenne et ses Etats membres doivent promouvoir la création d’une assemblée parlementaire des Nations unies avec pour objectif d’améliorer le profil et le processus démocratique interne de l’organisation, et de permettre à la société civile d’être directement associée au processus décisionnel. »
Qu’on ne s’y trompe pas. Sous les termes de « société civile », le parlement européen entend l’ensemble pléthorique d’organisations non-gouvernementales financées sur fonds publics qui toutes, comme par hasard, soutiennent obstinément l’utopie globaliste. Selon le projet européen, les gouvernements enverraient eux aussi des représentants dans ce « Parlement » mondial. La recommandation européenne contient par ailleurs des éléments de langage frénétiquement favorables à la transformation de l’ONU en gouvernement mondial : « L’UE doit jouer un rôle proactif dans la construction de Nations unies capables de contribuer aux solutions globales, à la paix et à la sécurité, aux droits de l’homme, au développement, à la démocratie et à un ordre international basé sur le principe de la loi ». Alex Newman, du site thenewamerican, dénonce « la version pervertie des droits de l’homme portée par les globalistes, qui (…) consiste essentiellement à s’opposer aux droits donnés par Dieu, ainsi qu’ils sont énumérés par les pères fondateurs des Etats-Unis et garantis par la Constitution américaine ».
L’Union européenne, préfiguration d’un gouvernement mondial aux ordres de l’oligarchie
L’Union européenne, en cela véritable préfiguration d’un gouvernement mondial aux ordres de l’oligarchie planétaire, soutient le projet depuis une vingtaine d’années. Pour autant, l’utopie d’un tel gouvernement remonte à la Tour de Babel, avant de prendre un tour nouveau après la Première Guerre mondiale avec la création de la Société des Nations, puis de l’ONU. Parmi les pères fondateurs de cette dernière, l’agent soviétique Alger Hiss et le secrétaire d’Etat globaliste John Foster Dulles pour la partie américaine, et le dictateur criminel Joseph Staline pour la partie soviétique. L’intention affichée consistait à s’emparer de plus en plus de pouvoirs aux dépens des nations. John Foster Dulles, qui prétendait en même temps théoriser le « refoulement » de l’influence soviétique, fondateur de l’ultra-globaliste Council on Foreign Relations américain, vendit la mèche dès 1950 ans son ouvrage « War or Peace » : « Les Nations unies ne constituent pas l’étape finale du développement de l’ordre mondial, mais seulement son amorce (…). Sa première tâche consistera à créer les conditions qui rendront possibles une organisation plus accomplie ». Dans le même livre, il affirmait qu’il « n’avait jamais vu de proposition pour la sécurité collective avec force de coercition, pour la création d’un gouvernement mondial ou pour une fédération mondiale, qui ne puisse être portée autrement que par les Nations unies, ou sous l’égide de la Charte des Nations unies ».
Le globaliste Andreas Bummel estime que la création d’un Parlement mondial serait très simple
Concernant la proposition européenne de création d’un Parlement mondial, plusieurs analystes estiment qu’elle ne nécessiterait qu’une décision de l’Assemblée générale, sans modification de la Charte des Nations unies. Andreas Bummel, agitateur allemand né en Afrique du Sud et coordinateur de la « Campagne pour une assemblée parlementaire des Nations unies » (CUNPA), ironise sur le fait que la création d’un tel Parlement mondial « serait plus facile que la création d’un siège supplémentaire au Conseil de sécurité » : « Une assemblée parlementaire des Nations unies peut être créée par l’article 22 qui permet au président de l’Assemblée générale d’installer des corps supplémentaires s’il les estime indispensables à la réalisation de sa mission ». En août, la CUNPA a révélé que 1.500 membres actuels ou passés de parlement nationaux de plus de 120 nations ont souscrit au projet, « une étape importante », plastronne Bummel. Parmi les supporteurs, on trouve le Premier ministre canadien et multi-culturaliste forcené Justin Trudeau, admirateur du dictateur meurtrier Fidel Castro, ainsi que de nombreux ministres du monde entier. L’Américaine Madeleine Albright, ancien secrétaire d’Etat, a coprésidé la « Commission pour la sécurité, la justice et la gouvernance globale », favorable à la création d’un parlement mondial.