Niels Högel, une première fois condamné en 2008, puis condamné à perpétuité en 2015 pour plusieurs piqûres mortelles, s’est vanté en prison d’avoir un bilan beaucoup plus important. Cela a été confirmé par 134 exhumations : « On peut prouver au moins 90 meurtres et il y en a eu au moins autant qu’on ne peut pas prouver », a fait savoir le responsable de l’enquête, Arne Schmidt.
Högel choisissait ses victimes parmi les personnes en « état très critique » en réanimation pour leur administrer des surdoses médicamenteuses, agissant, dit-il, « par ennui » pour voir combien d’entre eux il allait pouvoir ramener à la vie.
Défense stupide par les temps qui courent. S’il avait affirmé vouloir abréger leurs souffrances alors que leur qualité de vie était en jeu, on l’aurait peut-être félicité. En tout cas des excuses auraient pu être trouvées, tant la mort est aujourd’hui présentée comme une option dans de nombreux pays, notamment en France où il est admis depuis la loi Leonetti 2 que l’on cesse de nourrir et d’hydrater celui qui choisit la sédation profonde en vue de mourir.
L’affaire a démontré l’insuffisance de la surveillance des services où la surmortalité causée par l’infirmier aurait dû alerter les responsables.