L’office statistique fédéral confirme ainsi ce que les Allemands subodoraient depuis longtemps : son rapport 2017 met clairement en évidence le changement démographique en cours dans le pays. L’Allemagne est d’ailleurs diversement confrontée à cet état de choses, la proportion de personnes d’origine étrangère étant nettement plus élevée à l’ouest où certaines régions comptent 30 % de résidents ayant des origines étrangères.
Ainsi la région de Brême compte 30,5 % de résidents d’origine étrangère contre 6,4 % seulement en Thuringe.
Sur les 18,6 millions de personnes concernées au total, 4,3 millions environ proviennent de pays de l’Union européenne et travaillent dans le cadre des accords de libre circulation de Schengen ; le plus gros groupe est celui des Polonais, 783.000 âmes. Dans leur immense majorité, ils ont un emploi. Au contraire, la grande majorité des migrants demandeurs d’asile venus lors des vagues d’immigration récentes sont au chômage.
Le groupe le plus important, 15 % du total, près de 2,8 millions de personnes, est composé par les immigrés d’origine turque.