Sardar Muhammad Yousaf, ministre des affaires religieuses et de l’harmonie inter-religieuse (sic) a rejeté les critiques du texte en affirmant que jamais, le Pakistan ne se convertira en « Etat laïque ».
La loi pakistanaise contre le blasphème, introduite dans le code pénal sous Zia-ul-Haq en 1986 punit d’emprisonnement à vie ou de la peine de mort tout ce qui « déprécie l’islam ».
Le ministre n’a rien voulu savoir de l’utilisation de cette loi pour assouvir des vengeances personnelles – à ce titre, elle frappe aussi des musulmans – ou pour introduire des discriminations à l’égard des minorités, notamment chrétiennes.
Est notamment victime de cette loi Asia Bibi, mère de cinq enfants emprisonnée depuis sept ans déjà et sous la menace de l’exécution capitale pour avoir offert de l’eau à des compagnes de travail musulmanes à qui elle a demandé, en parlant de Jésus, ce que Mahomet avait fait pour elles.