La famille d’une petite fille tuée par son père adoptif gay affirme qu’elle serait encore en vie si les services sociaux lui en avaient confié la garde

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L’affaire de la petite Elsie, 18 mois, agressée à de multiples reprises puis tuée par le « père au foyer » au Royaume-Uni, « marié » avec son compagnon qui lui, partait travailler, secoue les médias britanniques alors que Matthew Scully-Hicks, 31 ans, vient d’être condamné à vie avec une peine incompressible de 18 ans. Cette mort atroce aurait pu être évitée si la petite fille avait été confiée à sa grand-mère maternelle qui en avait réclamé la garde devant les tribunaux alors qu’elle avait seulement deux mois. Mme O’Brien avait déjà la garde des frère et sœur d’Elsie, aujourd’hui âgés de 13 et 14 ans. Ses demandes en vue de réunir la petite Elsie avec sa famille avaient été rejetées par les services sociaux et des tribunaux qui jugèrent la grand-mère incapable de faire face. « Elle serait encore en vie », constate, amère, Sian O’Brien.
 
Elle et sa famille devaient apprendre la mort d’Elsie sept mois seulement après son assassinat en mai 2016 par un homme qui l’a battue à de multiples reprises, traitée de « Satan en babygro », insultée. Il s’est révélé incapable de supporter le comportement d’un enfant de cet âge.
 

Elsie, la petite fille morte sous les coups de son « deuxième » père adoptif gay au Pays de Galles

 
Sian O’Brien n’avait qu’un désir pour Elsie : « L’élever dans un environnement familial heureux, sain et chaleureux. » Les services sociaux en ont jugé autrement. La petite fille a d’abord été placée auprès du service du conseil de Vale of Glamorgan, puis, à dix mois, chez Matthew Scully-Hicks et son « mari », Craig. Elsie a été officiellement adoptée par le couple deux semaines avant sa mort. Des visites répétées des services sociaux, qui se rendaient tous les quinze jours auprès du couple, n’ont pas été mises à profit pour constater les causes des blessures de la fillette, qui avait eu deux fractures à la jambe en novembre 2015 dont l’une n’avait même pas été remarqué par les services hospitaliers. La situation aurait pu être décelée à trois reprises au moins, a indiqué le juge qui a lourdement condamné le « père adoptif », notamment en raison de ses mensonges et de son refus de reconnaître qu’il était incapable de s’occuper de la fillette et de gérer sa propre violence.
 

La famille d’Elsie note qu’elle n’aurait pas été tuée si les services sociaux n’avaient pas refusé leur demande de garde

 
Quelle est la part d’idéologie dans cette affaire ? Qu’on le veuille ou non, il y apparaît clairement que les services sociaux du pays de Galles ont préféré favoriser la demande d’adoption d’un couple gay plutôt que de faire confiance à la famille biologique d’une petite fille dont la séparation de sa mère, vivant dans des circonstances très désordonnées, cinq jours après sa naissance, n’était contestée par personne. S’ils n’ont pas su remarquer les mauvais traitements dont la fillette était victime, n’est-ce pas en partie en raison du préjugé favorable dont jouissent les couples LGBT qui en certains endroits, au Royaume-Uni, ont même priorité pour obtenir le placement ou l’adoption d’enfants ?
 
On constate que les services sociaux n’ont tenu pour rien les liens du sang : ceux d’un enfant avec sa grand-mère, ceux d’un bébé avec sa grande sœur et son grand frère. Tout cela est dans la logique actuelle où l’on sépare de plus en plus la procréation du lien biologique et familial.
 

Jeanne Smits