Au sommaire :
- Sapin, youp la boom, c’est le choix du déficit
- Changement climatique : le Nord pollueur paiera pour le Sud souffrant
- La FED laisse filer le dollar
- Sidaction : la « charité » dangereuse
Sapin, youp la boom, c’est le choix du déficit
Invité à dire comment il allait traduire le pacte de responsabilité et le pacte solidarité dans les faits, Michel Sapin a parlé d’Europe, de rythmes, sans répondre. Mais tout le monde a compris qu’il faisait le choix du déficit accru. Ce qui signifie une augmentation rapide d’une dette déjà colossale.
Avec la tête de Prof dans Blanche Neige, mais sans la barbe et rendu mauvais par l’adversité, Sapin espère rassurer, mais son incapacité à dire comment il financera les promesses de Hollande fait froid dans le dos. On comprend bien qu’il va renégocier avec les autres Européens le « rythme de réduction des déficits », c’est-à-dire accroître non seulement la dette mais la vitesse de l’endettement. Il a fait clairement le choix du déficit, sans oser le dire pour ne pas donner tout de suite prise à la critique.
Bientôt la mise sous tutelle ?
On ignore si Bruxelles et les pays plus vertueux le laisseront faire. Et surtout, il faut voir qu’avec les taux de croissance actuels, même en atteignant l’objectif présenté comme souhaitable (et en fait inaccessible), la dette continuera à s’alourdir fortement, de sorte qu’elle deviendra impossible à rembourser. A ce moment là, c’en sera fini de ce qui reste d’indépendance de la France. Le budget, les finances seront mis sous tutelle par les institutions bancaires internationales, puis par l’Europe. C’est évidemment le but des euro-mondialistes depuis 1980 : créer et amplifier la dette de façon si rapide et si forte qu’il n’y ait d’autre moyen de régler la difficulté économique qu’en faisant l’union politique. Sapin a donc raison, en ralentissant le rythme de réduction du déficit, il va accélérer celui de l’intégration européenne.
Changement climatique : le Nord pollueur paiera pour le Sud souffrant
Lors du quatrième sommet afro-européen qui se tenait aujourd’hui à Bruxelles, le tchadien a fait une déclaration exemplaire sur le rôle du changement climatique dans l’économie globale : le Nord pollueur devra payer pour le Sud souffrant de la pollution.
Qu’en termes académiques et aimables ces choses là sont dites. Idriss Déby « espère croire » que les pays pollueurs avec qui il vient de bavarder à Bruxelles vont être sensibilisés au problème. Mais la demande n’en est pas moins impérative et se traduit en espèces : il faut qu’à la prochaine réunion de Paris le Nord sorte son portefeuille pour payer les dégâts qu’il fait en Afrique. On voit ici fonctionner l’escroquerie écologiste comme une horloge suisse : le bourrage de crâne du réchauffement global d’origine humaine montre du doigt le gaz carbonique et quelques autres polluants, donc les pays qui en produisent le plus, qui sont désignés comme payeurs. Le Nord « pollueur » devra réparer le préjudice commis à la planète entière. Et comme l’Afrique est censée être le continent le plus dégradé par ce phénomène fantasmatique, c’est le Sud souffrant qu’ils devront dédommager. C’est d’autant plus charmant que la Chine, dispensée de mesure sur les gaz à effet de serre et premier producteur de gaz carbonique du monde, investit tranquillement dans le continent noir. On peut suggérer une surtaxe spéciale pour la Russie, le Canada et les Etats-Unis, qui profitent en plus du dégel de leurs déserts blancs.