« L’islam ne peut pas être “modéré” ou “pas modéré”, l’islam ne peut être qu’une seule chose », a-t-il déclaré en visant ouvertement le prince héritier Mohammed bin Salman qui vient de s’engager à faire de l’Arabie saoudite un bastion de l’islam modéré.
Erdogan s’exprimait lors d’une réunion de l’Organisation sur la coopération islamique à Ankara consacrée aux femmes entrepreneurs. Il a notamment assuré qu’on l’avait interrogé sur le concept « il y a de très nombreuses années » au Parlement européen.
« Ils sont de nouveau en train de donner une consistance à cette idée. Ce qu’ils veulent vraiment, c’est affaiblir l’islam. Nous ne voulons pas que le peuple soit formé en matière religieuse à partir de faits étrangers », a-t-il dit.
Le président turc a notamment dénoncé l’idée que le droit de conduire récemment accordé aux femmes par l’Arabie saoudite soit le fait d’un islam modéré. « Y a-t-il une quelconque restriction en islam empêchant les femmes de conduire ? Cela n’existe pas. »
On comprend où il veut en venir : à expliquer que l’islam intégral est compatible avec la modernité. Et ainsi on retombe sur ses pieds. Mais attribuer à des pressions internationales des manœuvres visant à rendre l’islam mondialo-compatible, voilà qui est intéressant.