L’Union européenne avait fixé des objectifs à la Turquie pour obtenir la fameuse exemption de visas. Cette dernière n’a pas encore présenté sa proposition finale, ni énuméré sa feuille de route, mais il semble que les deux parties soient positives sur un certain nombre de questions jusque là critiques.
Le régime sans visa pour les ressortissants turcs se rendant dans l’espace Schengen était l’une des conditions essentielles de l’accord conclu entre la Turquie et l’UE en mars dernier. Mais demeuraient sept points problématiques dont faisait partie la loi antiterrorisme turque.
« Il y a sept points de repère restants et cinq d’entre eux peuvent facilement être atteints », a déclaré Dimitris Avramopoulos, membre de la Commission chargé des migrations, des affaires intérieures et de la citoyenneté, à un groupe de journalistes turcs à Bruxelles, le 6 décembre. « Je sais que la partie turque est sensible à la définition de la question du terrorisme, mais l’UE ne veut pas affaiblir la capacité de la Turquie à combattre le terrorisme », a-t-il déclaré.
On devrait pouvoir s’arranger, en fermant un tout petit peu les yeux sur la large gamme des organisations terroristes que prétend combattre la Turquie…
Ainsi, les uns et les autres semblent optimistes quant à une solution commune. « Nous sommes sur la bonne voie et la Turquie est vraiment prête à franchir les dernières étapes de ce processus de visas, la volonté politique est là et la volonté de rapprocher la Turquie des normes européennes » – de rapprocher la Turquie de l’Europe tout court.