Lors d’un entretien donné à la veille de la Noël orthodoxe, le patriarche de Moscou a réfléchi tout haut à la date de la fin du monde, affirmant que celle-ci correspondrait au moment de la « domination totale du mal », lorsque « les moyens d’exister auront été épuisés ». Car, dit le patriarche Cyrille, « le mal n’est pas viable » et « un système où le mal prévaut ne peut pas exister ».
Le patriarche Cyrille, la domination du mal et la fin du monde
Le patriarche Kirill a encore estimé que « la croissance sans frein » du mal dans la société humaine commencera au moment où « triomphera à l’échelle mondiale un point de vue qui placera le bien et le mal au même niveau ».
Il reprend ainsi l’idée orthodoxe selon laquelle, en doctrine chrétienne, le rapprochement ou l’éloignement de la fin du monde dépend de chaque homme.
Kirill est surtout connu en Occident pour sa dénonciation du rejet de l’héritage chrétien par l’Ouest et n’a jamais remis en cause le rôle joué par l’Eglise orthodoxe russe au cours de la période communiste, après qu’une grande partie de sa hiérarchie eut été détruite par la Révolution d’octobre.
Pour ce qui est de la fin du monde, voici ce qu’en dit le Catéchisme de l’Eglise catholique : « Le jugement dernier interviendra lors du retour glorieux du Christ. Le Père seul en connaît l’heure et le jour, Lui seul décide de son avènement. Par son Fils Jésus-Christ Il prononcera alors sa parole définitive sur toute l’histoire. Nous connaîtrons le sens ultime de toute l’œuvre de la création et de toute l’économie du salut, et nous comprendrons les chemins admirables par lesquels Sa Providence aura conduit toute chose vers sa fin ultime. Le jugement dernier révélera que la justice de Dieu triomphe de toutes les injustices commises par ses créatures et que son amour est plus fort que la mort (cf. Ct 8, 6) » (n° 1040).