Cinq commissaires européens accusent des géants d’Internet de ne pas en faire assez contre les contenus illégaux

Cinq commissaires européens géants Internet contenus illégaux
 
Lors d’une rencontre avec des représentants de Facebook, Google, YouTube, Twitter et d’autres à Bruxelles, mardi, la Commission européenne a fait le point sur les efforts consentis par ces plates-formes en affirmant que les contenus illicites – incitation à la haine, extrémisme, vente de produits contrefaits… – ne sont pas enlevés assez vite.
 
Le commissaire à la sécurité de l’Union européenne, Julian King, a insisté : « Ce qui est illégal a aussi des conséquences. Nous devons trouver des moyens pour enlever ces contenus. Nous souhaitons que les mesures volontaires fonctionnent, mais le progrès doit être plus rapide, il ne l’est pas assez actuellement et il nous faut régler ce problème. »
 
Facebook affirme aujourd’hui enlever 99 % des contenus de sites islamistes et Twitter assure en interne 95 % des suspensions de comptes, parfois pour des motifs totalement saugrenus comme peuvent en attester des utilisateurs. YouTube pour sa part a fortement modifié sa politique de censure, élargissant considérablement ses critères pour enlever des vidéos décrétées « extrémistes ».
 
L’Union européenne continue d’envisager de mettre en place une législation plus répressive alors que les plates-formes en ligne n’ont jamais enlevé autant de contenus : « Même si cela prouve que l’autorégulation peut fonctionner, la régulation reste un choix possible », a averti Andrus Ansip, vice-président de la commission pour le marché numérique unique – s’appuyant, comble de cynisme, sur « l’opinion publique » qui réclamerait davantage de censure.