Une nouvelle étude menée par l’université de Nottingham au Royaume-Uni a permis d’établir que chez les êtres humains, le nez froid correspond à des moments de suractivité du cerveau, une situation de stress qui amène le corps à divertir le sang des extrémités afin de mieux irriguer les neurones.
Le sentiment d’être dépassé par le travail cérébral à fournir chez les 14 personnes participant à l’expérience a eu pour résultat une baisse de la température de la peau et notamment du nez, zone qui requiert plus d’énergie pour l’adduction de sang. La température y chutait en moyenne de 1°C.
Le Dr Alastair Ritchie, responsable de l’étude, souligne que son résultat est « contre-intuitif ». Comme le savent les étudiants qui triment sur une copie, on a plutôt le sentiment d’avoir le visage rouge et les oreilles qui chauffent… « Nous ne nous attendions pas à voir le visage refroidi. Grâce à cette façon très précise d’évaluer la charge de travail, nous allons pouvoir développer des méthodes pour assister l’opérateur au moment de stress maximum », notamment par le recours à des caméras thermiques, a indiqué le chercheur.
Une équipe travaille déjà avec Airbus sur ce projet pour assister les pilotes soumis à des niveaux de stress ou de fatigue importants.