En Californie, la militante de l’ACLU Melissa Goodman prône une « éducation » sexuelle niant le genre dès la maternelle

éducation sexuelle genre maternelle ACLU Californie Melissa Goodman
 
L’American Civil Liberties Union de Californie du Sud, branche locale de l’influente ACLU (500.000 membres) fondée en 1920 par Roger Nash Baldwin, admirateur du communisme, prône l’introduction d’un programme d’éducation sexuelle dès l’école maternelle. Objectif affiché : limiter les futurs « comportements prédateurs et misogynes » en formatant les bambins au sortir du berceau. Melissa Goodman, directrice de la section « LGBTQ, genre et justice reproductive » pour l’ACLU locale tente ainsi de profiter du mouvement « MeToo », qui a succédé au scandale de harcèlement sexuel Weinstein, pour faire avancer la cause de l’éducation sexuelle précoce dans les écoles, ôtant aux familles une nouvelle part de leur rôle éducatif. Melissa Goodman prétend que « pour faire cesser l’objectification de la femme et le déséquilibre de pouvoir qui nourrit cette peste sociale » il faut « commencer bien avant l’entrée dans le monde du travail ».
 

Melissa Goodman, militante de la déconstruction à la sauce Michel Foucault prône l’éducation à l’idéologie du genre en maternelle

 
Melissa Goodman suggère que l’éducation sexuelle cesse de prêcher l’abstinence et aborde les questions de genre – évidemment non déterminé par la biologie aux yeux de cette militante de la déconstruction à la sauce Michel Foucault. Pour elle, il est indispensable d’imposer ces notions dès le plus jeune âge car « une récente étude aux Etats-Unis montre que les jeunes enfants croient fermement au genre et agissent en fonction de ses stéréotypes jusqu’à au moins l’âge de dix ans ». La nature est décidément mal faite.
 
Raven Clabough, spécialiste des questions éducatives pour The New American, reconnaît que « certains sujets proposés par Goodman en matière d’éducation sexuelle sont bons, sur la façon de faire valoir ses limites personnelles ou de reconnaître les relations malsaines ou abusives ». Mais, ajoute-t-elle, « d’autres idées heurtent de front la tradition », tels que « la négation des identités sexuelles biologiques entre hommes et femmes ». Ainsi Melissa Goodman prétend-elle paradoxalement que « la seule éducation par l’abstinence débouche sur un échec patent et renforce souvent les stéréotypes du genre ».
 

Le site FOSE dénonce l’éducation « basée sur la seule abstinence jusqu’au mariage hétérosexuel »

 
Un site intitulé Future of Sex Education (FOSE), lancé en 2007, prône une « éducation sexuelle approfondie » dans les écoles publiques. Le FOSE dénonce « l’éducation basée sur la seule abstinence jusqu’au mariage hétérosexuel » parce que, selon lui, « elle le présente comme le seul choix », utilise des « rôles genrés dépassés, prônant la modestie pour toutes les filles, décrivant tous les garçons comme des agresseurs » et « ignore les besoins de la jeunesse LGBT ».
 
Melissa Goodman affirme même que le fait d’enseigner aux jeunes le respect de leurs corps par le refus d’un sexe sans limite revient à faire des garçons des « agresseurs sexuels ». Raven Clabough raille le fait « qu’inciter les enfants à participer à des jeux sexuels risqués et aléatoires au cours desquels les filles (et bien des garçons) sont utilisés comme de simples réceptacles de sperme, ne débouche pas, selon Goodman, sur des comportements de prédation et des attitudes misogynes ». Absurde. Mme Goodman retarde d’un siècle. Un journaliste hongrois, cité par Constantin Télégat dans une étude sur les théoriciens de la déconstruction publiée ce mois-ci en France par Reconquête, écrivait : » L’époque de la déconstruction est terminée. Le sida a déconstruit Maître Foucault qui n’a pu déconstruire le virus VIH ».
 

Melissa Goodman, avocate du transgenrisme et de l’avortement, rejette l’éducation sexuelle fondée sur l’abstinence

 
Pourtant, Melissa Goodman persiste et signe, se félicitant que la loi californienne présente les couples de même sexe aux enfants, n’occulte pas les transgenres et les personnes « non-binaires », enseigne « les méthodes de contraception, les options de grossesse, avortement inclus » pour donner aux jeunes « une meilleure capacité à contrôler leur fertilité, donc leur égalité ». Résultat de cet enseignement ? Un sondage mené en Californie montre que 25 % des étudiants ne s’identifient pas à leur sexe biologique et qu’ils sont davantage exposés aux troubles psychologiques et au suicide.
 
Quant aux parents, ils contestent une école publique qui s’approprie leur rôle. Le président du conseil scolaire de Fresno, Brooke Ashjian, dénonce : « Nous refusons que quelqu’un d’autre que nous enseigne la morale à nos enfants, leur dise ce qui est bon et ce qui est mal, c’est le rôle d’un père et d’une mère. » Dans cette société « qui s’éloigne de l’Eglise – quelle qu’elle soit – vous ne pouvez plus aborder cette première question délicate avec votre enfant. C’est quelqu’un d’autre qui le fait. Et c’est là le problème ».
 

Le genre dès la maternelle  :l’ACLU fait de la déconstruction en Californie

 
Charlotta Stern, vice-président de la faculté de sociologie de l’Université de Stockholm, insiste sur le fait que les sociologues du genre, nourris des philosophes de la déconstruction, ont tout fait pour gommer les différences biologiques hommes-femmes. Elle relève qu’ils ont construit cette utopie malgré les recherches en neurosciences, en génétique, en anthropologie et en psychologie du développement qui ont « collationné les différences dans les domaines de la compétitivité, de l’agressivité, de l’intérêt pour le sexe, des comportements à risque, dans la physiologie et l’imagerie cérébrale, quelles que soient les méthodes et les approches ».
 
Sur le plan politique, l’auteur Ivar Arpi estime que la gauche rejette la biologie parce qu’elle entrave ses projets : « Si les gènes et la biologie influent sur les personnes, ils limitent d’autant le pouvoir de la politique. S’il existe une raison biologique aux différences observables entre les sexes, alors il devient impossible de tout réduire à des questions de discrimination et de pouvoir. » De quoi entraver le projet des féministes radicaux, leur égalitarisme et la caution qu’ils apporte à d’autres utopies égalitaristes – économiques, ethniques, culturelles… – opposées à la réalité de l’ordre naturel de la Création.
 

Matthieu Lenoir