La presse professionnelle parle d’un « glissement géopolitique du siècle qui commence à porter ses fruits ». C’est lors de rencontres à Riyad cette semaine entre des représentants saoudiens et russes que ces accords « majeurs » ont été signés, portant notamment sur l’offre d’investissement de la Russie dans la société arabe Aramco partiellement mis sur le marché par le royaume wahhabite.
Lors de ces rencontres, le PDG du plus gros fonds d’investissement souverain russe RDIF, Kirill Dmitriev, a annoncé qu’à son avis un nouveau fonds conjoint russe et chinois, travaillant étroitement avec plusieurs banques russes, prendra une participation dans Aramco. La Chine en particulier serait prête à investir des dizaines de milliards de dollars.
De son côté, Aramco devrait prendre des participations dans des projets de gaz naturel liquide en Russie, notamment le projet Arctic LNG-2.
D’autres coopérations sont prévues, notamment à travers l’investissement dans la société russe Eurasia Drilling qui pourra faire ainsi son entrée dans la prospection et l’exploitation au large de l’Arabie saoudite, objectif russe de longue date.
Selon Oilprice.com, les accords d’investissement en cours rendus possibles par l’ouverture décidée par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman ont la faveur de Poutine dans la mesure où ils donnent à Moscou un accès direct aux marchés de fixation des prix du pétrole et du gaz tout en entamant la domination américaine historique dans la région.