La Conférence épiscopale espagnole s’est jointe à cette initiative qui démarre sur le constat suivant : « Nous avons beaucoup avancé (…) quant à notre compréhension de la nature perverse des sentiments, des discours et des actes discriminatoires de haine pour des raisons de race, de pays d’origine, de sexe, d’idéologie politique, d’orientation sexuelle ou de religion », avec les lois afférentes qui ont pour but de « dissuader, poursuivre et châtier les manifestations les plus graves et les plus extrêmes de ces comportements ».
 
Et de se féliciter de la nouvelle « sensibilité sociale partagée » qui ne tolère plus ces comportements – à l’exclusion « malheureusement » de la discrimination ou de la haine antireligieuse, « qui jouissent dans notre pays une tolérance sociale incompréhensible ». Les évêques, les responsables évangéliques, la commission islamique et la fédération des communautés juives d’Espagne se lamentent en particulier des blasphèmes et autres atteintes antireligieuses qui sont multipliés à l’occasion du carnaval, rappelant que la liberté d’expression a des limites.
 
« Nous ne demandons que le respect mutuel », conclut le communiqué.
 
On reste rêveur : en s’appuyant explicitement sur les idées de tolérance et de droits de l’homme, en réclamant même le respect de « l’orientation sexuelle », les signataires vont au-delà d’une utilisation habile des lois en s’inscrivant de plain-pied dans le politiquement correct relativiste.