Les Démocrates avaient déjà montré qu’ils étaient prêts à tout pour empêcher la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême, de peur que la balance n’y penche en faveur des juges constitutionnalistes, c’est-à-dire attachés à une lecture rigoureuse de la Constitution et non à une extension sans fin de leur pouvoir. Elle pourrait en effet remettre en cause la jurisprudence de la Cour suprême en matière d’avortement et, pourquoi pas, de « mariage » gay, puisque le règlement de ces deux questions ne découle absolument pas de la Constitution américaine mais uniquement de l’interprétation militante qui en a été fait par certains juges. Ce n’est pas que Kavanaugh apporte une quelconque garantie que cette jurisprudence sera renversée, mais son attachement à la lettre et à l’esprit de la constitution de 1787 et de ses amendements ultérieurs étant connus, le risque est clair aux yeux des Démocrates et de toute la gauche radicale et de tous les partisans de l’avortement des Etats-Unis. Et comme le veut l’usage en vigueur dans le camp démocrate depuis l’élection de Donald Trump, puisqu’on ne peut attaquer Kavanaugh sur ses compétences et ses qualifications pour le poste de juge de la Cour suprême, il se trouvera toujours une dame aux convictions bien ancrées à gauche ou en mal de notoriété pour sortir dans les médias une accusation d’agression sexuelle ou de viol qui aurait été commis il y a plusieurs décennies, ce qui rend toute vérification difficile en l’absence de plainte déposée aux moments des faits.
Pour la gauche #MeToo, l’accusation d’une femme contre un homme est forcément vraie et il y a responsabilité collective de toute la gent masculine
La machine politico-médiatique démocrate est là pour faire monter la mayonnaise à des fins politiques, et tant pis pour la présomption d’innocence. Dans le contexte #MeToo actuel, toute accusation d’une femme à l’encontre d’un homme a valeur de preuve. La sénatrice démocrate Mazie Hirono l’a dit clairement en réaction aux accusations de Christina Blasey Ford relayées par son avocate Debra Katz, la vice-présidente d’une ONG gauchiste financée par George Soros qui fait actuellement campagne contre la candidature de Kavanaugh : « Je veux juste dire aux hommes de ce pays, taisez-vous et accélérez la cadence […]. J’attends des hommes de ce pays et des hommes de cette commission [chargée d’auditionner Kavanaugh, NDLR] qu’ils exigent une enquête du FBI ».
36 ans après les faits imputés, Mme Ford demande une enquête du FBI pour tentative de viol alors qu’elle n’avait jamais porté plainte contre l’actuel candidat à la Cour suprême
Autrement dit, si Mme Ford dénonce au moment opportun, 36 ans après les faits imputés et sans pouvoir donner de lieu ni de date exacts des faits, une tentative de viol sur sa personne par le candidat du président Trump à la Cour suprême, non seulement il faut, sans avoir auditionné l’accusatrice et l’homme qu’elle accuse (qui dément catégoriquement), exiger l’ouverture d’une enquête du FBI et donc empêcher la nomination de ce juge au poste vacant, mais en outre, tous les hommes devraient se sentir responsables. Bel exemple d’amalgame que la gauche dénoncerait chez d’autres pour moins que cela.
Appelée à venir témoigner devant la commission du Sénat, l’accusatrice a d’abord refusé, demandant qu’une enquête du FBI soit ouverte et menée à terme avant sa déposition devant les sénateurs. Puis elle a accepté, mais à condition que l’homme qu’elle accuse soit auditionné en premier, ce qui serait inédit : demander à l’accusé de répondre aux accusations avant de laisser l’accusateur formuler ses accusations !
Le démenti de trois témoins cités par l’accusatrice de Brett Kavanaugh
Pour donner de la consistance à ses accusations contre Brett Kavanaugh qui dateraient de l’époque où lui et elle étaient au lycée, Christine Blasey Ford, professeur d’université, a cité des personnes présentes à la soirée où elle aurait été victime de l’agression sexuelle de Kavanaugh. L’une des personnes identifiées par ses initiales, P.J. Smyth, un ami de Kavanaugh, a toutefois affirmé qu’il n’était pas à la soirée dont parle Ford. Mark Judge, accusé par Ford d’avoir assisté passivement à l’agression sexuelle de Brett Kavanaugh, a lui aussi déclaré ne pas avoir été présent à la soirée dont parle Ford et estimé qu’elle avait inventé cet événement de toutes pièces. Une autre personne citée par l’accusatrice comme étant présente à cette soirée, son amie d’enfance Leland Ingham Keyser, a fait savoir à la Commission de la Justice du Sénat, par l’intermédiaire de son avocat, qu’elle « ne connaît pas M. Kavanaugh et qu’elle n’a pas souvenir d’avoir jamais été à une soirée ou un rassemblement où il aurait été également présent, avec ou sans Mme Ford ».
Une accusatrice décidément très proche du Parti démocrate !
Il n’est pas inutile de préciser que l’accusatrice de Kavanaugh a co-signé il y a quelque temps une lettre ouverte demandant que Trump mette fin à la séparation des familles à la frontière avec le Mexique et qu’elle se revendique du Parti démocrate auquel elle dit avoir donné plusieurs fois de l’argent lors de campagnes électorales. Avant de voir son identité dévoilée dans les médias, Mme Ford avait lancé ses accusations publiques en cherchant à conserver l’anonymat.
Comme par hasard, alors que Mme Ford devenait décidément de moins en moins crédible, une nouvelle accusation a fait surface dimanche, par une certaine Deborah Ramirez qui estimerait avoir été harcelée sexuellement par Brett Kavanaugh il y a… 35 ans.