Le 11 décembre 1925 le pape Pie XI par son encyclique Quas Primas instituait une nouvelle fête dans l’Eglise : la fête du Christ-Roi et il prescrivit que le dernier dimanche d’octobre serait dorénavant consacré à cette solennité. Et cette fête devait annoncer une reconstruction du monde. Quand il publia son décret, il déclara formellement qu’il en attendait un renouvellement du monde. Derrière l’encyclique du pape il y avait des expériences profondément tristes, dangereuses pour le monde : celle de la première guerre mondiale. La guerre de 14 qui s’était terminée par des négociations des traités de paix, où le seul nom de Dieu ne se trouvait évidemment nulle part. Et la paix ne fut pas rendue au monde. Car on ne peut obtenir la paix en la cherchant sur de faux chemins, on ne peut espérer la paix si l’on s’évertue à ignorer le centre de l’histoire, le centre de l’histoire du monde qui est Notre-Seigneur Jésus-Christ. Et c’est pour cela que le pape qui porte la responsabilité de la santé spirituelle du monde fit entendre sa voix dans cette encyclique : « Peuple écrit-il, la peste s’est déclarée, une épidémie universelle fait rage et cette épidémie c’est que le Christ est exilé du monde. » « Hommes, c’est à cause de cela que vous périssez ».
C’est d’abord une constatation : le Christ exilé du monde. Jésus-Christ ôté de l’atmosphère qui ne permet plus d’être catholique dans la vie publique. Or là où manque le signe du fils de l’Homme, ne peuvent régner que les ténèbres.
Pour nous c’est évident, c’est une éclipse spirituelle qui descend sur l’humanité. Que fait alors le monde ? Il se noie dans l’insouciance. Le pape signale une calamité mortelle et le monde ne s’émeut pas.
Le temps des Néron, des Dioclétien n’est plus certes.
Ce n’est plus chez nous la persécution sanglante, mais elle n’en reste pas moins plus sournoise en ôtant Jésus-Christ de notre atmosphère.