Aboubacar Shekau, le chef de Boko Haram, cabotin en diable, a rassemblé quelques dizaines de femmes voilées devant une caméra et les présente comme les lycéennes enlevées, transformée par l’islam libérateur. Quant aux réfractaires, il les rendra si le Nigéria élargit les membres de Boko Haram qu’il détient.
Rien ne garantit bien sûr que ces femmes voilées et soumises assises par terre font bien partie des lycéennes enlevées par Boko Haram. Aboubacar Shekau semble avoir pris des leçons tant de la CIA que des grandes mises en scènes communistes des années soixante et soixante-dix.
Face au fanatisme, le vide
Maintenant, son regard halluciné montre qu’il est persuadé que le terrorisme fanatique qu’il mène est une bonne chose pour les femmes, il ne truque pas quand il affirme l’islam libérateur. Le drame de l’Occident est qu’il semble ne plus offrir d’autre alternative à cette folie que le visage symbolique d’un Conchita Wurst, ce qui crédibilise en Afrique et dans les pays musulmans, mais pas seulement, le discours de Boko Haram. Il n’y a en face d’un possédé que le grand vide morbide de la « tolérance ». C’est pourquoi, sauf opération militaire heureuse, qu’il faut souhaiter, la communauté internationale n’aura d’autre issue que de céder, officiellement ou pas, au chantage.