Le Dr Flavio Cadegiani, scientifique et médecin brésilien, blanchi d’accusations visant son traitement du COVID par le proxalutamide

Flavio Cadegiani COVID proxalutamide
 

Poursuivi par le Conseil régional de médecine de l’Etat d’Amazonas, au Brésil, pour avoir fallacieusement présenté le proxatulamide comme un médicament efficace pour éviter la mortalité liée au COVID-19, et pour l’avoir fait en outre de manière à « faire sensation », le Dr Flavio Cadegiani a été totalement blanchi au début du mois. C’est à l’unanimité que le conseil, sur avis du rapporteur, a affirmé l’innocence du médecin, dont l’étude sur la molécule a en outre été saluée.

Son utilisation aurait pu sauver des milliers de vies au Brésil, qui affiche une mortalité importante attribuée au COVID-19.

Ce médicament, un antiandrogène non stéroïdien, est habituellement utilisé dans le cadre du traitement du cancer de la prostate. Comme l’hydroxychloroquine ou ivermectine, il a fait l’objet d’une campagne de dénigrement médiatique internationale, les autorités brésiliennes ayant affirmé que l’étude du Dr Cadegiani avait pu contribuer à la mort de 200 personnes.

 

Flavio Cadegiani, bien plus crédible que les promoteurs du vaccin anti-COVID

Le Conseil régional chargé de poursuivre le médecin n’a rien constaté de tel. Son rapporteur, le Dr Danielle Monteiro Fonseca da Silva, a déclaré au moment de son vote que des manquements au code d’éthique liés à la présentation de résultats de recherche avaient bien eu lieu, mais ailleurs, telles que la promotion des vaccinations au plan national et de médicaments sans l’autorisation des organes compétents, rapporte Médicos pela vida – COVID 19.

Danielle Monteiro a également noté que son confrère Flavio Cadegiani avait « prouvé dans cours de la procédure qu’il n’avait aucun lien avec l’industrie pharmaceutique et qu’il n’avait pas non plus divulgué de fausses informations, se contentant de présenter les résultats encourageants de ses recherches ».

Cette décision vient appuyer une relaxe similaire dont a bénéficié Cadegiani dans l’Etat du Rio Grande do Sul où il était poursuivi sur plainte du procureur général pour une étude menée sur place sur la même molécule ; en octobre dernier, les juges du Conseil régional de médecine avaient souligné qu’elle remplissait toutes les conditions techniques et administratives requises.

Ils ajoutaient alors : « Nous soulignons les résultats extrêmement encourageants du proxalutamide. Ils révèlent des effets statistiquement significatifs quant à la réduction des dommages pulmonaires causés par le COVID, y compris au cours de la brève période de traitement, notamment parce qu’il n’y a pas eu de préjudice pour les patients sur qui le médicament a été testé. »

 

Le proxatulamide aurait pu sauver des milliers de vies au Brésil

L’étude du Dr Cadegiani sur le proxalutamide, qui a fait l’objet d’un examen par les pairs et d’une publication, portait sur 778 patients hospitalisés souffrant de COVID sévère dans les régions d’Amazonas et de Rio Grande do Sul. La réduction du nombre de décès constatée était de 78 %.

Sur 423 patients traités avec du proxalutamide, 45 (10,6 %) sont décédés.

Sur les 355 patients ayant reçu un placebo, 171, soit 48,2 %, sont décédés.

L’étude a pu être évaluée en profondeur par des instituts étrangers dans la mesure où, chose rare, des données brutes et anonymisées ont été mises à la disposition de la communauté scientifique internationale.

Les attaques contre le Dr Cadegiani furent ahurissantes : ainsi une personnalité brésilienne qui fait de la divulgation scientifique sur les réseaux sociaux, Atila Iamarino, insinua-t-il dans un message que les patients ayant reçu un « placebo » avaient en réalité été « empoisonnés » afin de créer une illusion d’efficacité chez le groupe de ceux qui reçurent la molécule. Belle théorie du complot selon laquelle plusieurs médecins de différents hôpitaux se seraient mis d’accord pour tuer des patients afin de faire croire à l’efficacité d’un traitement !

 

Un détracteur du proxalutamide sponsorisé par Pfizer

On devait apprendre par la suite que Iamarino était sponsorisé par Pfizer, et qu’il avait notamment nié la protection offerte par des infections antérieures pour mieux promouvoir les vaccins.

L’affaire est allée loin puisque Cadegiani et un collègue menant une étude similaire ont été accusé de faire de la contrebande de proxalutamide, et que leurs domiciles, leurs ordinateurs et leurs téléphones ont été perquisitionnés, sans que la police fédérale ne trouve rien de compromettant. Celle-ci a également analysé les pilules de proxalutamide et de placebo et a constaté qu’« elles contenaient la quantité exacte de proxalutamide indiquée, ou rien du tout », selon Cadegiani.

Ce médicament n’a pas pu être utilisé à grande échelle en raison de l’hostilité des autorités. Les résultats du volet amazonien de l’étude ont été dévoilés lors d’une conférence de presse sur Youtube le 10 mars 2021. À cette date, environ 2 000 personnes mouraient « du COVID » chaque au jour au Brésil. Un mois plus tard, le 6 avril, au plus fort de la vague, le Brésil battait son record, avec 4 211 décès en 24 heures. Si le proxalutamide avait été utilisé dans tout le Brésil, en une seule journée, 3 326 décès auraient pu être évités, conclut le communiqué de Médicos pela vida.

 

Anne Dolhein