A Kikuyu, village du Kenya où Froome, le britannique vainqueur du dernier tour de France a fait ses premières armes, son maître forme des jeunes en pagaille. Ils veulent s’élever, changer la société, faire honneur à l’Afrique. Le continent noir vise le maillot jaune. Le sport est un grand moteur de la révolution humaniste.
Ce n’est pas Didier Deschamps ni Laurent Blanc qui nous démentiront, le continent noir fournit des troupes nombreuses au football, premier spectacle de propagande au monde, on va le voir bientôt au Brésil.
Le cyclisme est traditionnellement un sport de petit blanc, qui sent la banlieue, l’usine, la musette attrapée au vol et la casquette Ricard.
La revanche de l’Afrique
Un sport mal payé, incroyablement dur, réservé aux fils de paysans et d’ouvriers. Mais son essor aux Etats Unis et plus récemment en Grande Bretagne change la donne. Et les premières années de Froome au Kenya lance peut-être une révolution.
Le maillot jaune fait des émules, pour qui le sport sera un moyen de réussir et de changer la société africaine traditionnelle. Avec en plus chez certains, on le voit sur un reportage effectué par l’AFP, une certaine fierté ethnique, et la volonté d’être le premier noir a inscrire son nom dans les annales du vélo, comme d’autres l’ont fait dans celles du foot ou du tennis.